Tourisme Montréal dévoile deux études révélatrices sur l’industrie du visiteur

Courtoisie

Le président-directeur général de Tourisme Montréal, Yves Lalumière, a confirmé toute la vigueur de l’industrie touristique de la métropole lors d’une présentation organisée par la Chambre de commerce du Montréal métropolitain, devant plus de 500 convives, le 18 mai dernier.

Il en a profité pour révéler les résultats de deux études qui montrent d’une part que le tourisme urbain est une industrie stratégique de pointe et un levier important de création de richesse économique, et, d’autre part, que la perception des Montréalais à propos du tourisme est globalement très positive, et supérieure aux autres villes.

L’économie du visiteur : un levier stratégique pour le développement urbain

Selon l’étude Le rôle stratégique du tourisme pour le développement économique, de l’Institut du Québec, le tourisme urbain a un pouvoir d’attraction qui va bien au-delà du tourisme de plaisance. Il constitue un élément clé de l’écosystème socioéconomique et crée des richesses à haute valeur ajoutée. Avec quelque 140 000 emplois au Québec, dont 60 000 dans le Grand Montréal, le tourisme représente 2 % du PIB provincial, ce qui est équivalent à l’industrie du secteur minier.

L’étude démontre également qu’au-delà d’agir comme de simples courroies de transmission entre les acteurs locaux et étrangers, les organismes touristiques deviennent des intermédiaires actifs qui contribuent à structurer l’offre des villes en participant aux débats publics et en favorisant l’amélioration continue des villes. Par ailleurs, par son pouvoir d’attraction qui contribue à attirer des investissements, des professionnels et des idées novatrices, le tourisme devient une industrie de pointe qui transforme positivement les villes et leur qualité de vie.

« Le secteur du tourisme renforce grandement l’attractivité des métropoles et améliore leur capacité à générer des richesses. Le pouvoir d’attraction touristique de Montréal lui permet notamment d’attirer des talents, des idées et des capitaux, améliorant ainsi la ville et sa qualité de vie », résume Yves Lalumière, président-directeur général de Tourisme Montréal.

Les Montréalais apprécient la présence des touristes

La présentation d’Yves Lalumière a également été l’occasion de révéler les résultats d’une autre étude percutante : l’Étude de la perception du tourisme par les résidents de Montréal. Basé sur le modèle du Resident Sentiment Index, de l’Organisation Mondiale du Tourisme, le coup de sonde avait pour objectifs d’entendre les Montréalais afin de mieux les intégrer à la stratégie de développement touristique. Pour ce faire, Montréal a été comparée à 13 métropoles mondiales, dont Barcelone, Berlin, Chicago, Copenhague, Londres, Paris et Toronto.

On apprend dans l’étude que les Montréalais sont plus favorables à l’accueil de visiteurs que leurs alter ego des autres villes mondiales. En effet, les facteurs comme le sentiment à l’égard du tourisme, le soutien à la croissance de celui-ci ainsi que le sentiment de considération des citoyens par l’industrie touristique atteignent tous des niveaux plus élevés à Montréal qu’ailleurs. Le sentiment de tourismophobie, est quant à lui plus bas chez les Montréalais. Plus précisément, 64% de la population locale considère que le tourisme génère plus d’impacts positifs que négatifs et 75 % des gens soutiennent la croissance de celui-ci. La tourismophobie touche une très faible proportion de la population avec un maigre 3%.  

Les résidents sont toutefois plus critiques quant aux effets du tourisme sur l’environnement, sur la mobilité et sur la propreté de la ville. Sans surprise, l’impact de l’hébergement locatif sur le secteur immobilier local fait également partie des enjeux que les citoyens gardent à l’œil. Parmi les résidents sondés, on note que les 18-24 ans sont les plus susceptibles d’être sévères envers l’industrie touristique, alors que les 25-44 ans et les 65 ans et + sont ceux qui voient l’afflux de visiteurs avec le meilleur point de vue.

« Les Montréalais voient le tourisme comme un vecteur économique à valeur ajoutée et ils perçoivent globalement l’industrie de façon très positive par rapport aux autres citadins du monde. Ils sont cependant vigilants quant aux aspects reliés au développement durable, ce qui est aligné avec la stratégie de destination harmonieuse de Tourisme Montréal qui vise un équilibre entre une saine gestion des flux touristiques et le respect de la qualité de vie des résidents », poursuit monsieur Lalumière.