Dans le cadre du Mois national de l’histoire autochtone, la Ville de Montréal dévoile un parcours urbain qui met à l’honneur la rencontre entre les peuples iroquoiens et les nouveaux arrivants sur l’île de Montréal.
La mairesse de Montréal, Valérie Plante, en compagnie du ministre de la Culture et des Communications du Québec, Mathieu Lacombe, du ministre responsable des Relations avec les Premières Nations et les Inuit du Québec, Ian Lafrenière, de la Grande cheffe Sky-Deer, du Chef Ross Montour, du Conseil de bande de Kahnawake, et des artistes MC Snow et Kyra Revenko, se sont réunis aujourd’hui dans la rue Peel afin de souligner un travail de collaboration exemplaire, qui améliore de façon durable les relations entre les peuples, ainsi que la qualité de vie dans la ville. Ils ont ainsi dévoilé le nouveau parcours Peel et ses premières sculptures en bronze. À terme, à l’automne, l’œuvre se déploiera en 11 stations, du canal de Lachine jusqu’au mont Royal.
La rue Peel : plus conviviale, sécuritaire et verte
Au cours des dernières années, plusieurs améliorations de surface ont été réalisées sur la rue Peel :
- construction de voies cyclables protégées faisant partie du Réseau express vélo (REV);
- élargissement des trottoirs et pose de bordures de granite et de pavés de béton;
- construction de fosses d’arbres de grande dimension et ajout de 78 arbres;
- installation de grilles d’arbres évoquant les découvertes archéologiques réalisées;
- implantation de nouveau mobilier urbain;
- ajout de nouveaux lampadaires à DEL.
Plusieurs améliorations souterraines ont également été réalisées :
- reconstruction ou réhabilitation de certaines portions d’aqueduc et d’égout qui n’avaient pas encore fait l’objet d’interventions;
- remplacement d’équipements des réseaux d’électricité, de gaz et de télécommunication.
Révéler la présence autochtone dans l’espace public
Le projet de collaboration présenté aujourd’hui est né d’une volonté des communautés autochtones et allochtones de Montréal de raconter l’histoire révélée par les fouilles archéologiques réalisées dans la rue Peel, de 2016 à 2019. Il prend forme dans l’espace public de la façon suivante :
- Les arbres : pour les Premières Nations, il était primordial de mettre en valeur les arbres matures de la rue Peel. Des fosses d’arbres ont été agrandies et la rue a été reverdie, afin de souligner l’importance de la nature en ville;
- Les grilles d’arbres : pour rappeler les motifs retrouvés sur certaines poteries iroquoiennes découvertes lors des fouilles;
- Une série de sculptures en bronze : pour offrir aux passants un mobilier urbain adapté à la pente de la rue;
- Un balado : pour voir, entendre, apprendre et revisiter l’histoire depuis le XIVe siècle sur l’île. Le balado est disponible sur l’application Portrait sonore, à télécharger dans l’App Store et sur Google Play.
À terme, cet automne, on trouvera l’œuvre complète de sculptures en bronze imaginée par les artistes MC Snow (kanien’kehá:ka) et Kyra Revenko (allochtone). Cette œuvre, qui prend la forme d’un dialogue entre deux nations, se déploiera en 11 stations où le passant pourra s’asseoir et écouter l’histoire de la rencontre et de la cohabitation entre les peuples iroquoiens et les nouveaux arrivants sur l’île de Montréal. L’œuvre porte un titre en trois langues:
Tsi niion kwarihò:ten (prononcer: Dzi nï you Gouari Hô Dan)
Nos récits, notre voie : parcours Peel
Our Ways : Peel Trail
« C’est avec fierté que nous dévoilons les toutes premières sculptures de bronze des artistes MC Snow et Kyra Revenko, qui débutent le nouveau parcours de la rue Peel. Ce projet est né d’une volonté commune avec Kahnawake et nos partenaires autochtones de raconter l’histoire révélée par les fouilles archéologiques réalisées dans la rue Peel, de 2016 à 2019. Nous avons saisi l’occasion du réaménagement de la rue Peel afin de la rendre plus verte et plus conviviale, tout en révélant la présence autochtone dans l’espace public en y intégrant des éléments commémoratifs célébrant l’histoire iroquoienne. La Ville de Montréal incarne une métropole de la réconciliation et cela se traduit dans l’ensemble de nos actions, comme ce projet d’envergure », a déclaré la mairesse de Montréal, Valérie Plante.
« Je suis très content de cette initiative qui, en plus de contribuer à préserver l’héritage de la culture iroquoienne sur l’île de Montréal, permet d’augmenter la visibilité des cultures autochtones. Par conséquent, elle participe à leur vitalité. Comme ministre de la Culture et des Communications et ministre responsable de la Jeunesse, je vois également dans ce parcours une excellente occasion pour les jeunes d’apprendre à mieux connaître ces cultures qui s’inscrivent dans notre patrimoine collectif, d’aller à leur rencontre. Il faut continuer d’offrir aux jeunes québécois, comme à toute la population d’ailleurs, de plus en plus de possibilités d’être en lien avec les cultures autochtones, comme le permet ce parcours à la fois éducatif et ludique. C’est une des meilleures façons de combattre les préjugés », a indiqué Mathieu Lacombe, ministre de la Culture et des Communications et ministre responsable de la Jeunesse.
« Je suis fier de faire partie d’un gouvernement qui se veut à l’écoute des besoins et des aspirations des communautés autochtones dans l’ensemble des régions du Québec. Notre gouvernement est déterminé à continuer d’encourager les échanges, la collaboration avec les Premières Nations et les Inuit afin d’assurer l’essor et le développement de leurs cultures. Le parcours inauguré aujourd’hui s’inscrit parfaitement dans cette volonté », a souligné Ian Lafrenière, ministre responsable des Relations avec les Premières Nations et les Inuit.
« Nous aimerions profiter de ce moment pour remercier la Ville de Montréal d’avoir inclus un artiste local de Kahnawà:ke dans ce projet et d’accorder une si grande importance à cette nouvelle découverte historique à Tiohtià:ke. Il est encourageant de voir le respect que la Ville montre à Kahnawà:ke alors qu’elle mène la charge dans le devoir de consulter et d’accommoder les Premières Nations », a déclaré Ratsénhaienhs Ross Montour.
« Nous nous réjouissons d’accueillir le fruit d’un long processus de travail et découvrons enfin nos sphères en dialogue dans l’espace public de la rue Peel, presque en même temps que le public pour lequel elles ont été créées! Les diverses collaborations établies durant ce projet d’œuvre-parcours ont été très précieuses. Nous espérons que le dialogue qui a pu se consolider entre nous, artistes, portera les germes d’un avenir plus équitable et que la portée de cette proposition à échelle humaine participera à la reconnaissance mondialement grandissante des peuples autochtones. La montée en puissance de ces voix est garante du maintien de la diversité des cultures et des espèces », ont ajouté les artistes MC Snow et Kyra Revenko.