Un leadership d’action clair menant à la réduction des déchets

Courtoisie de la Ville de Montréal

La Ville de Montréal présente les données sur les matières résiduelles, ainsi que les actions qui la positionnent comme leader en transition écologique, à l’heure où des efforts collectifs majeurs restent à faire pour atteindre les cibles municipales et provinciales.

La réglementation : un levier puissant pour accélérer la réduction à la source

La Ville de Montréal déploie des efforts d’envergure afin d’accélérer des changements de  comportements, tant chez les citoyens, que dans les commerces, les institutions et les industries. Au cours de la dernière année, trois règlements sont entrés en vigueur afin de favoriser la réduction à la source, le réemploi et la récupération :

  1. le Règlement 16-051, qui interdit la distribution de certains sacs d’emplettes dans les commerces de détail et les restaurants;
  2. le Règlement 21-040, qui interdit la distribution de certains articles à usage unique;
  3. le Règlement 22-028, qui vise la réduction des impacts environnementaux associés à la distribution d’articles publicitaires. 

« Les villes sont au premier plan de la transition écologique. Nous vivons les impacts de la crise climatique de plein fouet et nous avons le devoir d’agir avec des gestes forts. Une prise de conscience dans la population montréalaise sur la nécessité de réduire à la source les matières résiduelles est essentielle. Il est de notre devoir et en notre pouvoir, comme gouvernement de proximité, d’utiliser les leviers réglementaires à notre disposition pour soutenir cet effort collectif vers la réduction des matières résiduelles », a déclaré la responsable de la transition écologique et de l’environnement au comité exécutif de la Ville de Montréal, Marie-Andrée Mauger.

« Les commerçants et les restaurateurs sont des partenaires indispensables de la réduction du plastique à la source : ils nous aident à atteindre notre cible zéro déchet. La Ville de Montréal est présente depuis le Jour 1 pour les accompagner dans cet effort et elle le restera. Le seul centre d’enfouissement de la région montréalaise aura atteint sa pleine capacité en 2027. Nous avons le devoir de réduire nos déchets. Notre choix, comme collectivité maintenant et pour les générations à venir, doit être la réduction à la source des matières résiduelles, toutes catégories », a ajouté  Marie-Andrée Mauger.

Présenté par secteurs, le Bilan démontre une diminution globale des volumes de matières, notamment en ce qui concerne les: 

  • Matières résiduelles  
  • Baisse des quantités totales collectées, toutes catégories confondues, pour l’année 2022. Passant de 463 kg par personne par année à 441 kg par personne par année. 
  • Matières organiques 
  • Baisse des quantités récupérées de 2 kg par habitant, soit 51 kg/hab./an, pour un total de 104 005 tonnes. Ceci peut être le signe d’une réduction des pertes et du gaspillage alimentaire, mais aussi attribuable à une plus faible participation citoyenne aux collectes des résidus alimentaires. Montréal, avec sa densité urbaine unique, poursuit l’implantation de la collecte des matières organiques dans les immeubles de 9 logements et plus qui forment 39 % de sa trame urbaine. À ce rythme soutenu, l’ensemble des immeubles de 9 logements et plus seront desservis d’ici la fin de 2025. En devenant la première grande ville canadienne rendant la collecte de compost disponible à l’ensemble de sa population, Montréal prévoit une plus grande participation à la collecte des matières organiques.
  • Matières recyclables 
  • Baisse des quantités récupérées de 5 kg par habitant, soit 79 kg/hab./an pour un total de 162 697 tonnes. Le ralentissement économique et l’inflation ont réduit la consommation de biens non essentiels, ce qui a pu avoir un impact sur la quantité d’emballages et de contenants générés et récupérés.
  • Encombrants et matériaux de construction 
  • Baisse des quantités récupérées de 3 kg par habitant, soit 80 kg/hab./an pour un total de 163 696 tonnes. Après la forte augmentation de résidus de CRD et encombrants et des visites en écocentres en 2021, on constate un ralentissement qui peut être dû à l’essoufflement des chantiers de rénovation résidentielle en 2022, en raison de l’inflation et des enjeux d’approvisionnement en matériaux de construction.
  • Écocentres 
  • Hausse des quantités de matériaux récupérés de 3 %, pour un total de 86 064 tonnes. Baisse du nombre de visites de 2 %, pour un total de 282 877 visites. 

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Agir pour encourager le changement de comportement

  • Pour encourager la participation au tri de matières organiques, la Ville de Montréal a renouvelé sa gamme d’outils de communication à l’attention des propriétaires d’immeubles de 9 logements et plus (avis, dépliants, feuillets, affiches et autocollants pour bacs de comptoir), en rappelant le règlement et en donnant des conseils (ex : comment éviter les odeurs).
  • Pour soutenir l’abandon de certains articles de plastique à usage unique, Montréal a mobilisé les partenaires du milieu pour la mise en œuvre du Règlement 21-040. Elle a financé la création du  Guichet unique pour la transition alimentaire et des outils développés incluant un répertoire des emballages et contenants, un guide de bonnes pratiques à mettre en place et un répertoire des organismes d’accompagnement. La mobilisation des restaurateurs a été appuyée par l’Association des sociétés de développement commercial de Montréal (ASDMC) et Concertation Montréal.
  • Pour soutenir les gestionnaires désignés du recyclage, Montréal poursuit l’harmonisation des systèmes de consigne élargie et de collecte sélective, en appui à l’Association québécoise de récupération de contenants de breuvages (AQRCB) Éco Entreprise Québec (ÉEQ), les organismes de gestion désignés par le ministère de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs.

Un sondage cet automne

Consciente que le changement de comportement implique un mouvement collectif, la Ville de Montréal sondera de nouveau sa population cet automne pour connaître les perceptions, attitudes, et freins à la participation à la collecte des matières organiques, notamment, et leur satisfaction à l’égard des services des collectes municipales (résidus verts, matières organiques, résidus alimentaires, matières recyclables et ordures ménagères).