Parc du Mont-Royal : une montagne plus grande, plus verte et plus sécuritaire

Courtoisie

Devant la nécessité de poser des gestes ambitieux pour protéger les déplacements des plus vulnérables, renforcer la biodiversité fragile du mont Royal et mettre en valeur la montagne située en plein coeur de la métropole, la Ville de Montréal confirme le scénario retenu en vue du réaménagement du parc du Mont-Royal.

D’ici 2029, l’équivalent de trois terrains de football, soit 18 000 mètres  carrés d’espaces verts, seront ajoutés au parc du Mont-Royal. Par le fait même, le parc du Mont-Royal cessera d’être utilisé comme chemin de transit afin de renforcer son statut de destination. Présentement, 85 % des 10 000 véhicules empruntent quotidiennement la Montagne pour la traverser. 

Ainsi, la voie Camillien-Houde sera verdie et transformée en grande promenade piétonne, en permettant un espace indépendant et protégé offert aux cyclistes. L’accès aux véhicules d’urgence sera également autorisé, permettant d’assurer la sécurité de tous les visiteurs, en tout temps. 

Le belvédère actuel sera transformé en espace parc et mettra en valeur la vue, et un tout nouveau belvédère sera ajouté au point le plus haut de la voie Camillien-Houde, afin d’offrir une vue imprenable sur le nord de la ville. Ce verdissement massif de la voie Camillien-Houde permettra de rééquilibrer l’utilisation du chemin Olmsted, qui est à pleine capacité, tout en offrant des expériences piétonnes de la même qualité. 

Soucieuse d’assurer un accès automobile à la Montagne, qui est utilisée par les familles, les visiteurs et les touristes, les voitures pourront accéder au parc en passant par le chemin Remembrance. Les deux stationnements, situés au lac des Castors et à la maison Smith, resteront accessibles, avec un nombre augmenté de places dédiées aux familles et aux personnes à mobilité réduite. La STM bonifiera également, à terme, son offre de service afin d’assurer un accès rapide et efficace à la Montagne. 

Alors que les villes doivent préserver la qualité de l’air, que les déplacements actifs sont encouragés et que la lutte contre les changements climatiques nécessite des gestes ambitieux et immédiats, les municipalités du monde entier posent des actions pour devenir plus résilientes. En plus d’améliorer l’expérience sur la Montagne, cet agrandissement du Mont-Royal permettra à la métropole du Québec de se positionner, à l’instar d’autres villes comme New York, San Francisco et Paris, parmi les villes qui favorisent la sécurité et la protection de la biodiversité dans leurs espaces naturels. À l’aube du 150e anniversaire du parc, ce plan de réaménagement permettra au parc du Mont-Royal d’être plus grand, plus vert et plus sécuritaire. 

« 150 ans après que la Ville de Montréal ait posé un geste historique en créant le parc du Mont-Royal, notre administration s’assure de rendre la Montagne plus verte, plus accessible et plus sécuritaire. Nous prenons notre responsabilité et  posons les gestes concrets et ambitieux qui sont attendus de nous pour répondre aux défis de notre époque et des besoins des générations futures. La Montagne ne sera plus un raccourci, mais elle restera une destination de calibre international qui sera accessible à tous les visiteurs, qu’ils soient à pied, à vélo, ou en auto. Nous avons pris cette décision avec beaucoup de sensibilité pour que le mont Royal, qui est le poumon et le symbole de Montréal, offre une expérience de visite bonifiée, au bénéfice des besoins criants de notre époque et des générations futures », a annoncé Valérie Plante, mairesse de Montréal.

« Cette annonce de la Ville de Montréal s’inscrit dans la foulée de nos recommandations. Elle permettra notamment de favoriser le transport actif et sécuritaire, d’améliorer la qualité de l’air et de valoriser la protection de la canopée à Montréal », a mentionné la directrice régionale de santé publique pour la région de Montréal, Mylène Drouin. 

« Le geste que pose la Ville de Montréal en est un de cohérence avec le monde dans lequel nous vivons désormais. Il nous montre qu’il existe des réponses collectives aux enjeux de santé, d’environnement et de sécurité qui affectent nos milieux de vie. C’est un projet courageux et porteur, qui pourra inspirer d’autres municipalités à agir de façon décisive », a commenté  Colleen Thorpe, directrice générale d’Équiterre. 

« L’agrandissement du parc du Mont-Royal est une excellente nouvelle pour la nature et pour la population de Montréal. Il s’agit d’une contribution importante à la mise en œuvre du Cadre mondial de la biodiversité de Kunming à Montréal, adopté à Montréal au terme de la COP 15, en décembre dernier. Cette décision démontre également le leadership continu de la Ville de Montréal en matière de conservation de la biodiversité et de développement durable », a mentionné  le secrétaire exécutif par intérim du Secrétariat de la Convention sur la diversité biologique (CDB) de l’ONU, David Cooper.

« Les nouveaux aménagements proposés pour ce secteur contribueront à atteindre les objectifs de la CMM de protéger 30 % des milieux naturels du grand Montréal et de mettre en valeur les espaces verts. De plus, cette décision permettra d’encourager la mobilité active et la qualité de vie de la population. C’est avec des initiatives comme celle-ci que nous parviendrons à accroître la résilience de la région face aux changements climatiques et à créer des milieux de vie à la fois dynamiques et durables », a ajouté Massimo Iezzoni, directeur général de la Communauté métropolitaine de Montréal.