Le ministre de la Culture et des Communications, ministre responsable de la Jeunesse et ministre responsable de la région de l’Outaouais, M. Mathieu Lacombe, annonce qu’en vertu de la Loi sur le patrimoine culturel, il pose d’importants gestes en faveur de la protection et de la mise en valeur du patrimoine culturel québécois, dont plusieurs peuvent être associés à la région de Montréal.
Le ministre annonce qu’il a signé des avis d’intention de classement pour les biens patrimoniaux suivants :
- le site patrimonial de l’Usine-de-Filtration-Atwater, qui comprend une infrastructure municipale majeure rappelant les efforts déployés tout au long des XIXe et XXe siècles pour assurer l’approvisionnement en eau potable à la population de Montréal. L’usine comporte par ailleurs la plus ancienne station de pompage encore en fonction du réseau d’aqueduc de la métropole;
- le site archéologique du Pied-des-Rapides-de-Lachine, qui est situé en aval des rapides de Lachine, ce qui en fait d’abord un lieu stratégique de portage, de rencontre et de campements autochtones sur plus de quatre millénaires et, à la fin du XVIIe siècle, un lieu propice au développement agricole Le site se distingue par l’ancienneté et la continuité de son occupation, en plus de correspondre à l’un des plus anciens établissements humains connus sur l’île de Montréal;
- le site patrimonial de l’Hôtel-Dieu-de-Montréal et les deux immeubles patrimoniaux que sont la chapelle de l’Hôtel-Dieu et la chapelle de l’Immaculée-Conception, qui forment un exemple achevé de grand ensemble conventuel érigé au milieu du XIXe siècle. Fondé par Jeanne Mance, l’Hôtel-Dieu est administré pendant plusieurs siècles par les Religieuses hospitalières de Saint-Joseph, ce qui en fait la plus vieille institution de Montréal et le deuxième plus ancien hôpital en Amérique du Nord;
- l’église Saint-George, qui est l’une des œuvres religieuses les plus achevées de l’architecte William Tutin Thomas et l’exemple québécois le plus abouti du courant néogothique de l’apogée de l’ère victorienne. Son terrain conserve par ailleurs des caractéristiques rappelant les aménagements des ensembles religieux des traditions autres que catholiques dans les centres urbains du XIXe siècle;
- les édifices de la Darling-Brothers, qui sont un ensemble bâti représentatif de l’industrie métallurgique québécoise et un témoin remarquable de l’architecture industriel du XIXe siècle. Leur état d’authenticité permet, encore de nos jours, de comprendre les activités qui s’y déroulaient à l’époque où l’entreprise était en fonction;
- le terrain de l’ancien collège du Mont-Saint-Louis, qui est associé à cet immeuble patrimonial reconnu en 1979 et classé en 2012. La protection du terrain permettra de conserver des aménagements typiques des grandes propriétés institutionnelles du tournant du XXe siècle.
Le ministre annonce également le classement du site patrimonial de l’Église-Saint-James. Construite entre 1887 et 1889, cette église se distingue par sa monumentalité et son style néogothique. Elle est aussi un point de repère visuel, sis au carrefour de deux pôles de développement urbain, soit le Mille carré doré et le faubourg Saint-Laurent. La protection du terrain contribuera à la mise en valeur du lieu de culte.
Enfin, le ministre annonce qu’il désigne le banquet de la fête de la Saint-Jean-Baptiste (1834) comme événement historique et de son principal instigateur, Ludger Duvernay, comme personnage historique. Ce premier banquet, organisé à Montréal, est reconnu aujourd’hui comme l’acte de fondation de la fête nationale du Québec.
Par ce geste, le ministre reconnaît ces biens, événements et personnages historiques à titre de témoins significatifs de l’histoire du Québec et souhaite assurer leur protection ainsi que favoriser leur connaissance et leur transmission au bénéfice des citoyennes et citoyens du Québec, et des générations futures.
« Je suis fier de poser aujourd’hui un geste fort en faveur du patrimoine culturel, dont la protection est une priorité pour notre gouvernement. Aujourd’hui, j’ai rendu des décisions pour un nombre important de demandes, pour lesquelles plusieurs biens se trouvent dans la région de Montréal. Ces derniers me permettent notamment d’ajouter au Registre du patrimoine culturel du Québec des témoins importants de notre patrimoine archéologique, institutionnel, religieux et industriel. » a déclaré, par voie de communiqué, le ministre Lacombe.
« Ces nouvelles attributions de statut en vertu de la Loi sur le patrimoine culturel permettent de protéger et de mettre en valeur des immeubles et des sites qui témoignent de manière exemplaire du patrimoine de la grande région de Montréal. », a ajouté Karine Boivin Roy, Députée d’Anjou-Louis-Riel et adjointe gouvernementale au ministre responsable de la Métropole et de la région de Montréal.
Fait saillant
Le ministre a publié en 2023 une série de livrets sur la méthode d’évaluation de l’intérêt patrimonial des biens, des éléments du patrimoine immatériel, des personnages, des événements et des lieux historiques. Appliquée de manière rigoureuse et documentée, cette méthode favorise une plus grande transparence et davantage de prévisibilité des évaluations ministérielles.
Liens connexes
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