Des enquêteurs de la région sud du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) ont ramené hier à Montréal un ressortissant serbe, Djuliano Jovanovic,accusé d’avoir participé en 2020 à un important vol de cryptomonnaie. L’homme de 37 ans se trouvait en détention en France, pays dont il a été extradé à la demande du Canada.
Avec l’aide de deux complices, il aurait élaboré un stratagème complexe qui aurait permis de voler une clé cryptée contenant des cryptomonnaies. La valeur de l’argent virtuel qu’elle contenait était estimée, au moment des faits, à quelques millions de dollars. Le trio avait donné rendez‑vous à ses victimes, deux citoyens américains, dans des hôtels du centre‑ville de Montréal en janvier 2020 pour mettre son plan à exécution. Les victimes ont porté plainte au SPVM peu après, permettant ainsi à une équipe d’enquête d’épingler les trois suspects dès le 12 février suivant.
En fuite à l’extérieur du pays
Les trois complices ont comparu au palais de justice de Montréal le lendemain de leur arrestation. Jovanovic a été remis en liberté à la condition, notamment, de porter un bracelet GPS permettant aux autorités de suivre ses mouvements. Quelques jours plus tard, le 21 mars, il se serait débarrassé de ce dispositif avant de prendre la fuite. Le suspect s’est d’abord rendu aux États-Unis, d’où il a pris un avion vers la Roumanie. Sa cavale s’est toutefois terminée en France, où son vol faisait escale. Les autorités françaises avaient reçu son signalement grâce à un avis de recherche international lancé par le SPVM.
Jovanovic a d’abord été renvoyé vers l’Italie, où il devait également répondre à des accusations criminelles. Lors des procédures judiciaires dans ce pays, le présumé voleur a de nouveau réussi à prendre la fuite. Visé par une notice rouge d’Interpol, il a par contre été appréhendé une fois de plus en 2022, alors qu’il tentait d’entrer sur le territoire français.
Djuliano Jovanovic comparaît aujourd’hui au palais de justice de Montréal pour répondre à des accusations de vol, de fraude, de recel, de vol d’identité et de recyclage des produits de la criminalité.