À l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes, la Commission de la construction du Québec (CCQ) annonce que près de 7 500 femmes ont travaillé sur les chantiers en 2023. Elles représentent donc 3,8 % de la main-d’œuvre de la construction, se rapprochant ainsi de la moyenne canadienne qui est de 3,9 %.
Il s’agit d’une augmentation de 250 femmes par rapport à l’année 2022. Elles ont également été nombreuses à entreprendre une carrière dans l’industrie, représentant 9,5 % de l’ensemble des nouvelles entrées. Le nombre d’entreprises embauchant des femmes a aussi atteint un sommet. Ainsi, 4 460 d’entre elles comptent au moins une travailleuse, soit 16,2 %.
Alors que le nombre de travailleuses sur les chantiers augmente chaque année depuis l’adoption du Programme d’accès à l’égalité des femmes dans l’industrie de la construction (PAEF) en 2015, toutes les parties prenantes reconnaissent les défis persistants qu’elles rencontrent. En effet, les travailleuses sont nombreuses à abandonner l’industrie de la construction. Les principaux motifs d’abandons sont le climat de travail, la conciliation travail famille et les difficultés d’exercice du métier.
Vers un nouveau programme d’accès à l’égalité audacieux et concerté
En 2024, la CCQ mènera des travaux avec ses partenaires afin d’adopter un nouveau PAEF. À terme, l’objectif est de proposer des solutions qui permettront de contrer les facteurs d’abandon des femmes et d’aller plus loin en matière d’attrait, de rétention, de développement du parcours et de l’amélioration du climat de travail.
Une des premières étapes de ces travaux consiste au déploiement d’un sondage auprès des travailleuses actives et ayant quitté l’industrie afin de mieux comprendre les facteurs de maintien en emploi et d’abandon, de même que les mesures à mettre de l’avant pour augmenter leur contribution à bâtir le Québec. Les constats de cette étude serviront à alimenter la prochaine mouture du PAEF. Dans un second temps, les entreprises seront également sondées afin de tenir compte de leur point de vue.
« En cette Journée internationale des droits des femmes, je souhaite réaffirmer l’engagement de la CCQ à agir pour que les femmes qui ont choisi et choisissent les métiers et occupations de la construction puissent s’épanouir et contribuer pleinement à bâtir le Québec. Je salue les 7 470 valeureuses femmes qui l’on fait en 2023, un record, de même que les 4 460 entreprises qui ont embauché des femmes au sein de leur équipe de travail, déclare Audrey Murray, présidente-directrice générale de la CCQ. Les prochaines années annoncent une croissance économique élevée et nous avons besoin d’une main-d’œuvre compétente, en nombre suffisant. Pour relever ce défi, la CCQ travaillera en concertation avec les associations syndicales et patronales, les entreprises et les leaders de la diversité afin de bâtir un nouveau PAEF audacieux pour que les chantiers de construction offrent un environnement inclusif et sain. D’ailleurs, notre premier geste est d’inviter toutes les femmes actives et qui ont quitté au cours des cinq dernières années, à répondre au sondage que la CCQ leur transmettra prochainement. Nous serons à l’écoute des solutions qu’elles auront proposées. »
« Je tiens à joindre ma voix à celle de la Commission de la construction du Québec pour souligner l’importance des femmes dans ce secteur. La croissance de la présence des femmes dans l’industrie de la construction est une excellente nouvelle au moment où nos chantiers ont un grand besoin de main-d’œuvre pour répondre aux besoins de la population québécoise, renchérit Jean Boulet, ministre du Travail et ministre responsable de la région de la Mauricie, de la région de l’Abitibi-Témiscamingue et de la région du Nord-du-Québec. Pour que cette croissance se poursuive, nous devons notamment nous assurer d’offrir des milieux de travail accueillants, sains et sécuritaires pour toutes et tous. C’est dans cet esprit que nous avons présenté à l’Assemblée nationale du Québec le projet de Loi visant à prévenir et à combattre le harcèlement psychologique et la violence à caractère sexuel en milieu de travail. Dans la construction comme pour l’ensemble des secteurs de l’économie, la mise en œuvre de telles mesures est essentielle afin de soutenir l’égalité et l’inclusion, au bénéfice des femmes et donc, de toute la société québécoise. »
À propos de la Commission de la construction du Québec
Créée en 1987, la Commission de la construction du Québec est responsable de l’application de la Loi sur les relations de travail, la formation professionnelle et la gestion de la main-d’œuvre dans l’industrie de la construction (loi R-20), qui encadre cette industrie. Elle offre de nombreux services aux clientèles qu’elle dessert, notamment pour tout ce qui a trait à la formation professionnelle, à la gestion de la main-d’œuvre et à l’application des conventions collectives de l’industrie de la construction.
Pour obtenir plus de renseignements, visitez le ccq.org.