Fort de vingt ans à habiter la scène, Sébastien Lacombe continue de se renouveler en posant son regard aiguisé, guidant sa plume agile, sur les enjeux qui le touchent.
En ce Jour de la Terre, le voici qui puise dans ses appréhensions quant aux changements climatiques pour donner sa carrure à Satan est en maillot, un monoplage d’actualité à saveur dystopique dans lequel le narrateur nous raconte sa quête de migrer vers le nord : « C’est vers l’été 2024 au moment où je promenais mon chien dans les rues enfumées de Montréal (à cause des incendies sur la Côte-Nord) que l’inspiration de composer une chanson sur le réchauffement planétaire m’est venue. Je trouvais intéressante l’idée de faire un truc sombre, mais groovy, avec comme image le diable qui se déshabille parce qu’il a trop chaud. La notion de migration est aussi au cœur de la chanson, car je pense que dans l’avenir, nous allons de plus en plus faire face à une migration de population qui va fuir les turbulences environnementales. Je trouve qu’avec le climat politique d’aujourd’hui, on a un peu laissé de côté l’importance de sauver la planète par rapport à l’économie et c’est bien dommage, car c’est l’enjeu majeur du 21e siècle », explique l’artiste.
Au texte, à la musique, à la coréalisation, à la guitare acoustique et à la voix, Sébastien Lacombe rassemble sur Satan est en maillot les aguerris André Papanicolaou (co-réalisation, basse, guitare électrique, wurlitzer, mixage), Vincent Carré (batterie), Geneviève Toupin alias Willows (chœurs), Myriam Arseneau (chœurs) et PhilippeGosselin (matriçage).
Y paraît que vers le nord
Il y a toujours de l’or
De l’or bleu en dessous de zéro
Ici y’a rien à faire
C’est plus chaud que l’enfer
Même Satan est en maillot
Dans une mise en images jouant habilement sur la confusion entre la réalité et l’illusion, Satan est en maillot porte à l’écran le danseur street Abdel-Hanine Madin ainsi qu’un astronaute en quête de fraîcheur et d’air pur campé par l’auteur-compositeur-interprète. Le clip est signé par la réalisatrice Frédérique Bérubé et a été tourné entièrement à Montréal. On peut d’ailleurs y apercevoir notamment la fameuse boule orange d’Orange Julep en guise de planète mystérieuse aperçue dans le ciel.
Sébastien Lacombe sera en spectacle au Verre Bouteille le 23 septembre prochain pour souligner ses 20 ans de carrière en compagnie d’invité.e.s dont l’identité sera révélée ultérieurement. En attendant, prière d’encercler la date au calendrier.
Satan est en maillot : nouvelle chanson à écouter dès maintenant
À propos de Sébastien Lacombe
Auteur-compositeur-interprète et comédien montréalais faisant carrière depuis maintenant 20 ans, Sébastien Lacombe compte six albums à son actif. Lauréat du concours Ma Première Place des Arts en 2003 (catégorie auteur-compositeur-interprète), Révélation Radio-Canada en 2006, l’artiste a aussi été choisi comme représentant du Québec pour le Sommet de la Francophonie en République Démocratique du Congo en 2012. Il cumule les accolades critiques (Le Devoir, La Presse, CBC, ICI Musique) ainsi que les nominations (Canadian Folk Music Award, GAMIQ), en plus d’avoir remporté le prix Découverte des radios publiques francophones en 2017 pour sa chanson Trop de soucis. Hymne à la paix, son titre Nous serons des milliers, issu d’une collaboration avec l’artiste congolais Kizaba, devient de plus un succès instantané.
Ayant à ce jour présenté plus de 300 spectacles sur trois continents — notamment au Festival de Saint-Germain en Laye, au Festival Only French à Dakar, au Festival de la Chanson de Petite Vallée et aux Francos de Montréal —, l’artiste polyvalent et engagé a collaboré avec des artistes de renom de la scène world, comme le chanteur Didier Awadiet l’orchestre national de Dakar, de même qu’avec les projets Willows (Maison vent), 2 Frères (Science humaine), PPS Danse (Perles) et The Wall X. Il assume également la direction artistique de la SACEF depuis quelques années.
Son prochain album est attendu en début d’année 2026.
