Le Grand Prix du livre de Montréal, l’une des distinctions littéraires québécoises majeures qui contribuent activement à la diffusion d’un ouvrage, est remis cette année à Nicholas Dawson pour l’œuvre Désormais, ma demeure, publiée aux éditions Triptyque. La Ville remettra une bourse de 15 000 $ à l’auteur, dont l’ouvrage aborde les thèmes de la dépression, de l’exil et de l’étrangeté de l’immigrant.
« Avec le point de vue aiguisé du citoyen racisé et queer, l’auteur nous révèle comment son histoire “ appartient à un système qui n’a cessé de [l]’exclure en tant que sujet ”.On va du journal à la théorie, en passant par le commentaire et la photographie. Désormais, ma demeure est une nouvelle voix, une lumière inédite dans le corpus littéraire foisonnant de la mélancolie », a souligné le jury, présidé par Michael Delisle, et composé de Marie-Célie Agnant, Arianne Des Rochers, Ayavi Lake, Luke Langille et Pierrot Ross-Tremblay.
Résumé de l’éditeur
Héritier d’Ann Cvetkovich et de Gloria Anzaldúa, Désormais, ma demeure est un texte libre et libéré à propos de la dépression, dans lequel se contaminent magnifiquement la poésie en prose, l’essai littéraire, le récit de soi et la photographie. L’écriture de Nicholas Dawson transforme les mots et les images en outils de transmission puissants et pousse les genres littéraires et artistiques jusqu’à leurs ultimes retranchements. « Si les formes de la vie courante ne parviennent pas à nous rendre sensibles aux souffrances indicibles qui mènent à la volonté de s’ôter la vie », écrit l’auteur, « peut-être que les formes de l’art réussissent, quant à elles, à donner une voix, à travers nos récits, à celles et ceux qui ont péri avant nous ». Désormais, ma demeure est l’un de ces livres d’exception qui affirment la toute-puissance de la littérature.