La Ville de Montréal est fière d’annoncer l’adoption du plan Montréal : territoire de biodiversité par la protection des pollinisateurs 2022-2027, qui témoigne de son engagement à agir pour améliorer les conditions de vie des pollinisateurs et à promouvoir des actions pour les favoriser. Ce plan s’ajoute aux efforts déjà déployés par la Ville de Montréal pour protéger et mettre en valeur la biodiversité montréalaise et la place de la nature en ville. Le plan comporte 3 axes d’intervention ainsi que 14 actions à mettre en oeuvre sur 5 ans, telles que :
1. Conserver, créer et connecter les espaces verts
● Augmenter la superficie terrestre des milieux naturels protégés à 10 % d’ici 2030. La Ville a actuellement environ 8 % de territoire protégé et, pour atteindre la cible, il lui faudra ajouter environ 1 000 hectares de territoire protégé, soit l’équivalent de 5 fois le mont Royal;
● Développer au moins cinq projets de corridors écologiques favorables aux
pollinisateurs. Parmi les cinq corridors, un important travail est en cours dans l’Est, qui permettra de créer une connexion entre trois arrondissements et la ville de Montréal-Est, dans un secteur historiquement industriel;
● Réviser les 19 règlements sur la propreté et les nuisances afin de permettre des aménagements de façade favorables aux pollinisateurs, ainsi que des potagers.
2. Améliorer les conditions des habitats des pollinisateurs
● Promouvoir la réduction de la fréquence de tonte et la gestion différenciée.
3. Documenter par la sciences et la participation citoyenne
● Suivre les populations de pollinisateurs à travers au moins trois programmes d’inventaire écologique, dont des programmes de science participative sur le territoire montréalais.
« Le plan de protection des pollinisateurs que nous annonçons aujourd’hui met la table en vue de la COP 15 sur la biodiversité et doit servir d’exemple. Quand vient le temps de protéger la biodiversité et la chaîne alimentaire, les pollinisateurs sont extrêmement importants, considérant qu’un tiers de l’alimentation mondiale dépend de la pollinisation, qui est gravement menacée. Montréal est une leader dans la protection de la biodiversité. En tant qu’ambassadrice mondiale ICLEI pour la biodiversité locale et ambassadrice de la nature urbaine pour le C40, c’est une responsabilité que je vais continuer d’incarner tant sur la scène locale qu’internationale. C’est également une grande fierté de mobiliser la population en vue de ce plan d’action. Les Montréalaises et les Montréalais sont notamment invités à participer aux inventaires écologiques », a déclaré la mairesse de Montréal, Valérie Plante.
« Je félicite la Ville de Montréal pour son leadership et son engagement envers la protection et la conservation de la diversité biologique. Le plan Montréal : territoire de la biodiversité par la protection des pollinisateurs 2022-2027 est une initiative prometteuse et opportune, surtout que la Conférence des Nations Unies sur la biodiversité approche à grands pas. Les pollinisateurs sont essentiels au maintien d’une biodiversité et de services écosystémiques sains, et il me tarde de voir les résultats et les impacts positifs de ce plan important », a expliqué Elizabeth Maruma Mrema, secrétaire exécutive de la Convention sur la diversité biologique.
« Il est primordial de multiplier les actions afin de freiner le déclin de la biodiversité en
milieu urbain. Nous sommes heureux de constater que Montréal intensifie ses actions de protection des pollinisateurs avec l’adoption de ce Plan. C’est un élément incontournable pour renverser la tendance compte tenu du rôle central que jouent les pollinisateurs sur la santé de nos écosystèmes. Nous nous réjouissons également que le Plan combine des actions touchant la réglementation, le changement des pratiques d’aménagement, l’acquisition de connaissances et la sensibilisation de la population », a affirmé Emmanuel Rondia, directeur général du Conseil régional de l’environnement de Montréal.
« Nous saluons le plan mis de l’avant par la Ville de Montréal, qui favorisera la création de nouveaux habitats essentiels au maintien de la biodiversité urbaine en plus d’augmenter la résilience des Montréalaises et des Montréalais face aux changements climatiques », a mentionné Catherine Hallmich, responsable des projets scientifiques pour la Fondation David Suzuki.
« La crise climatique et celle de la perte de biodiversité sont des enjeux réels auxquels nous faisons face. Ce n’est pas une fiction. Pour éviter le pire, chaque palier gouvernemental doit faire son chemin et se doter d’actions ambitieuses et systémiques, notamment en ce qui concerne la protection de nos milieux naturels. Alors que Montréal accueille la COP 15, son
plan pour protéger les pollinisateurs démontre sa préoccupation pour cet enjeu et propose des actions concrètes pour créer des refuges en santé. En proposant des solutions basées sur la nature pour le retour de la biodiversité, elle participe en même temps à l’adaptation aux changements climatiques », a énoncé Cyril Frazao, directeur général par intérim de Nature-Québec.
Les experts de la Ville de Montréal et d’Espace pour la vie ont réuni dans ce plan les différents leviers qui doivent être activés pour contribuer à faire de Montréal un territoire de biodiversité et de protection des pollinisateurs. Les actions prévues permettront notamment à la population de participer à l’effort de la Ville de créer des milieux favorables aux pollinisateurs dans des contextes urbains et fourniront des données cruciales aux scientifiques.
L’adoption de ce plan s’inscrit dans les mesures mises en place par Montréal pour protéger et restaurer la biodiversité, telles que la création du grand parc de l’Ouest, la création d’infrastructures vertes et la conversion de 50 % du parc Frédéric-Back en prairie. Rappelons qu’en décembre, Montréal accueille la COP 15, une conférence des Nations Unies au cours de laquelle près de 200 pays sont appelés à s’engager à des actions concrètes pour arrêter la perte de la biodiversité mondiale au cours de la décennie à venir.
La population qui souhaite soutenir la Ville dans son initiative et poser un geste fort pour soutenir la biodiversité montréalaise, dont son pollinisateur emblématique, le papillon monarque, peut se procurer des graines d’asclépiade gratuitement dans les grainothèques de Montréal et à l’Insectarium.
Pour plus d’information sur la COP 15 et pour découvrir les actions de Montréal, qui place la protection de la biodiversité au cœur de ses actions, consultez le lien suivant.