Proactive en matière de prévention de la violence armée, la Ville de Montréal annonce la création d’un tout nouveau service d’accompagnement téléphonique destiné aux familles et aux parents de Montréal afin de les soutenir, de les accompagner et de répondre à leurs préoccupations. Pour déployer cette nouvelle ligne téléphonique d’aide gratuite, la Ville octroie une somme de 800 000 $ au Centre de prévention de la radicalisation menant à la violence (CPRMV) pour les 2 prochaines années.
Ce projet fait partie des engagements que la Ville a pris au terme du Forum montréalais pour la lutte contre la violence armée et est une ressource complémentaire aux efforts menés par les organismes communautaires en prévention et le SPVM.
Opérationnelle à partir du printemps 2023, cette initiative prévoit la mise en place d’une ligne d’écoute confidentielle, offerte gratuitement aux Montréalaises et aux Montréalais qui souhaitent obtenir un soutien concernant leurs préoccupations liées à la violence armée et qui sont inquiets à propos d’un membre de leur famille. Piloté par le CPRMV, ce service offrira un accompagnement personnalisé par l’entremise d’intervenantes et d’intervenants formés et qualifiés qui seront disponibles sept jours sur sept pour répondre aux besoins spécifiques des citoyennes et des citoyens et les référer à l’aide appropriée. Au besoin, ce service pourra également offrir un accompagnement collectif, notamment par la mise en place de groupes de soutien.
« Dans les derniers mois, j’ai rencontré beaucoup de parents qui m’ont confié se sentir impuissants face aux situations de violence que peuvent vivre leurs enfants. Je suis très fière de présenter aujourd’hui notre réponse à ce sentiment partagé par plusieurs, qui servira de point de repère pour chercher de l’aide. En misant sur la prévention et en cherchant à améliorer la qualité de vie et le parcours des jeunes, cette initiative s’inscrit au cœur de notre modèle montréalais en sécurité urbaine. La sécurité des Montréalaises et des Montréalais est notre grande priorité et nous continuerons d’innover et de penser à l’extérieur de la boîte pour assurer la quiétude des familles dans tous les quartiers », a déclaré la mairesse de Montréal, Valérie Plante.
« Je remercie le Centre de prévention de la radicalisation menant à la violence pour son implication dans ce projet. Le rôle que joue le CPRMV dans l’écosystème communautaire fait de lui le partenaire de choix pour porter une réponse adaptée et concrète en prévention de la violence armée chez les jeunes. Cette initiative sera une porte d’entrée pour être écouté, conseillé ou référé vers les nombreux services et ressources qui existent sur le territoire de la métropole. Pour s’assurer que cette nouvelle ligne d’aide soit connue par toutes et tous, le CPRMV déploiera une campagne de promotion innovante pour faire connaître le nouveau service ainsi que les ressources existantes à l’attention des parents montréalais », a expliqué Josefina Blanco, responsable de la diversité, de l’inclusion sociale, de l’itinérance, de l’accessibilité universelle, de la condition féminine, de la jeunesse et des personnes aînées au comité exécutif de la Ville de Montréal.
« Le Centre de prévention de la radicalisation menant à la violence (CPRMV) a une expertise en prévention reconnue internationalement et déployée sur le terrain avec une approche communautaire unique. Pour répondre à la hausse de la violence armée à Montréal, nous avons besoin de travailler ensemble et le Centre va faire sa part. Nous sommes outillés pour soutenir les personnes qui sont touchées par les enjeux complexes de la violence armée. La mise en place d’une ligne téléphonique permettra de mieux comprendre leurs réalités et les diriger vers les ressources d’accompagnement appropriées », a déclaré Roselyne Mavungu, directrice générale du CPRMV.
« Nous sommes persuadés que cette ligne et la promotion des ressources disponibles pour contrer la violence armée seront un complément significatif dans la prévention de ce type de violence et dans l’amélioration du sentiment de sécurité », a souligné Yanick Galan, directrice du centre communautaire Le Phare.
« Il s’agit d’une très belle initiative visant à rejoindre ceux dont on ne parle pas suffisamment lors des incidents de violence, soit les parents de ces jeunes. Ils ont besoin d’aide et d’écoute et une ligne comme celle-là peut leur apporter un soutien crucial dans un moment particulièrement difficile de leur vie », a mentionné René-André Brisebois, coordonnateur professionnel, à l’Institut universitaire jeunes en difficulté (IUJD) du CIUSSS du Centre-Sud-de-l’Île-de-Montréal.