Les trois jeunes hommes soupçonnés d’avoir enlevé et séquestré une adolescente de 16 ans, lundi soir dernier, devront encore patienter quelques jours avant de savoir s’ils pourront reprendre leur liberté en attendant leur procès.
« Mon devoir est de protéger la jeune fille. Actuellement, il me manque trop d’informations pour rendre ma décision à l’étape de l’enquête sur remise en liberté », a mentionné la juge Joelle Roy, vendredi après-midi, au palais de justice de Montréal.
La magistrate a du même souffle demandé à la Couronne et à la Défense de lui faire un portrait complet du dossier. « Il y a un contexte sociétal et culturel dans cette affaire singulière. Je veux entendre aussi les parents », a ajouté la juge, en mentionnant qu’elle retardait le début de ses vacances pour entendre la cause.
C’est ainsi que le tout été reporté le 4 et 6 août prochain pour la suite de l’enquête sur cautionnement.
Les trois accusés, dont deux frères sont âgés de 21 et 22 ans. Le premier, qui a 22 ans, fait face à des accusations d’enlèvement, séquestration, voies de fait (deux chefs) et méfait alors que le second, âgé de 21 ans, doit répondre aux mêmes chefs que son frère en plus d’une accusation de menace. Le troisième suspect, de 21 ans, fait face à des chefs d’enlèvement et de séquestration.
En raison d’une ordonnance de non-publication, les médias ne peuvent dévoiler tout renseignement pouvant identifier la présumée victime.
Rappelons que les faits se seraient déroulés en fin de soirée, le 26 juillet, alors les trois suspects auraient enlevé la jeune fille dans un restaurant de Kirkland, dans l’ouest de Montréal.
La séquestration aurait duré plusieurs heures et se serait terminée peu après la diffusion de l’alerte AMBER, le lendemain matin vers 6 h.