Tel qu’annoncé en 2021, l’arrondissement de Rivière-des-Prairies-Pointe-aux-Trembles aménagera une zone entière destinée à l’agriculture urbaine dans le futur parc Médéric-Archambault.
Ainsi, c’est un boisé nourricier de plus de 4700 mètres carrés qui sera aménagé dans ce parc qui deviendra une entrée signature pour l’Est de Montréal. Et comme les citoyennes et citoyens seront les premiers bénéficiaires de la récolte, l’Arrondissement lance un sondage pour qu’ils participent au choix de certaines variétés d’arbres fruitiers!
« L’agriculture urbaine constitue un élément phare de l’identité de Rivière-des-Prairies-Pointe-aux-Trembles. Ce boisé nourricier contribuera à faire de ce lieu, une porte d’entrée unique sur notre territoire! Nous souhaitons que le parc devienne un lieu de rassemblement, un lieu de partage et d’apprentissage, un lieu qui nous démarque tout en permettant de renforcer l’autonomie alimentaire de notre communauté. Parce qu’ils sont au coeur de ce projet et parce que cette zone d’agriculture urbaine sera un héritage horticole unique que nous créerons pour les prochaines générations, nous souhaitons impliquer les citoyennes et citoyens dans le choix de certaines variétés que l’on retrouvera dans la zone », de déclarer la mairesse madame Caroline Bourgeois.
Les citoyens appelés à se prononcer !
Bien que des spécimens de toutes les catégories présentées cohabiteront pour des questions de pollinisation et de fructification, les citoyennes et citoyens sont invités à choisir quels types de cerisier, de prunier et de poirier, trois des principaux arbres fruitiers qui composeront en majorité la zone nourricière, ils aimeraient voir en plus grande quantité. Jusqu’au 27 mai prochain, il est possible de remplir le sondage en ligne https://fr.surveymonkey.com/r/mederic-archambault_AU ou de se procurer une copie imprimée dans les bibliothèques et bureaux Accès Montréal de l’arrondissement. Les écoles du territoire seront aussi invitées à participer au sondage.
Les experts de l’arrondissement ont travaillé en étroite collaboration avec des pépiniéristes pour sélectionner les espèces en fonction de l’emplacement du parc, du climat local et de la faune existante. Chaque variété sera choisie selon sa complémentarité avec les autres, sa robustesse, sa résistance aux maladies et aux ravageurs et, bien sûr, sa plus-value alimentaire. Outre les cerisiers, pruniers et poiriers, on retrouvera d’autres types d’arbres comme les pommiers et des espèces un peu moins connues, mais non moins intéressantes pour leurs propriétés alimentaires, comme le sureau ou l’argousier. Des arbustes fruitiers ou à noix comme des cassissiers, des groseilliers, des camérisiers et des noisetiers seront aussi plantés. Il s’agit d’une variété riche et diversifiée!
Au total, l’Arrondissement prévoit planter près d’une quarantaine d’espèces d’arbres et d’arbustes fruitiers et à noix de tous acabits. De plus, cette grande biodiversité permettra de prolonger les périodes de récolte, en plus de créer un écosystème viable, résilient et pérenne qui atteindra sa pleine maturité d’ici environ huit ans.
Haie protectrice
C’est d’ailleurs cette année que commencera l’aménagement de ce secteur agricole. En effet, à l’automne 2022, l’Arrondissement aménagera une haie protectrice tout autour de la zone. Cette haie, composée d’arbres feuillus (bouleaux, micocouliers, féviers, ormes), de conifères (pins, épinettes et genévriers) et d’arbustes (cornouillers, oliviers, spirées, viornes, chèvrefeuilles, hamamélis), permettra de créer une barrière pour protéger des vents hivernaux les plantations futures. Les différentes essences qui la composeront auront également pour objectif d’attirer les pollinisateurs et les insectes prédateurs des ravageurs des fruitiers, repoussant les cerfs de Virginie.
Pour laisser le temps à la haie de protection de bien prendre racine, la plantation des végétaux de la zone d’agriculture se tiendra à la fin du printemps 2023.
« Il s’agit là d’un projet unique et exceptionnel: il n’y a pas un parc montréalais qui bénéficie d’une zone libre d’agriculture urbaine de cette nature à ciel ouvert d’une telle ampleur. Ce secteur nourricier sera assurément la source d’une grande fierté collective et c’est pourquoi nous sommes déjà à réfléchir à une façon d’impliquer les citoyens dans la prochaine plantation », d’expliquer la mairesse.