Biens d’intérêt patrimonial à Montréal – Le Noyau-Institutionnel-du-Quartier-Chinois de Montréal sera protégé!

Courtoisie

La ministre de la Culture et des Communications, Mme Nathalie Roy, annonce la signature d’un avis d’intention de classement du site patrimonial du Noyau-Institutionnel-du-Quartier-Chinois à Montréal. Du même coup, la mairesse de Montréal, Mme Valérie Plante, annonce la modification du plan d’urbanisme afin de préserver les caractéristiques du quartier chinois et de mieux protéger les bâtiments ainsi que le patrimoine de l’ancien faubourg.

De plus, elle s’engage à reconnaître le secteur du quartier chinois et de l’ancien faubourg Saint-Laurent comme premier lieu historique identifié à Montréal. Par ce geste, elles souhaitent toutes deux que les valeurs historique, architecturale, urbanistique, emblématique et sociale du Noyau-Institutionnel-du-Quartier-Chinois soient préservées.

La ministre de la Culture et des Communications a signé également des avis d’intention de classement de l’édifice de la British and Canadian School, aussi connu sous le nom de la maison Wing, et de l’ancienne manufacture S. Davis and Sons. Les valeurs patrimoniales de ces édifices témoignent du développement du quartier chinois et de son apport à la métropole. Grâce à ces avis d’intention de classement, le site ainsi que ces bâtiments sont en voie d’être classés en vertu de la Loi sur le patrimoine culturel.

Depuis le début du XXe siècle, le site patrimonial du Noyau-Institutionnel-du-Quartier-Chinois a été le lieu d’implantation d’entreprises et d’associations de soutien de la communauté chinoise de Montréal. Ce secteur se distingue par l’ancienneté de ses immeubles et les éléments architecturaux, les enseignes et les inscriptions qui témoignent de la présence de la communauté chinoise. Parmi ceux-ci se trouve l’arche s’élevant sur la rue De La Gauchetière Ouest, qui marque l’entrée ouest du quartier chinois, seul chinatown historique significatif préservé au Québec et dans l’Est du Canada. En accordant une protection extérieure aux immeubles mentionnés, le gouvernement du Québec non seulement protège le patrimoine bâti, mais s’assure aussi que la communauté continue d’habiter pleinement le quartier, de le faire vivre et de s’y reconnaître. 

La mairesse de Montréal annonce, quant à elle, qu’elle proposera au conseil municipal l’adoption d’une modification du Plan d’urbanisme révisant la carte du patrimoine bâti ainsi que les hauteurs et les densités maximales permises pour préserver l’esprit du quartier chinois. Elle lancera également la démarche de reconnaissance comme lieu historique en vertu de la Loi sur le patrimoine culturel

Grâce à cette collaboration, le gouvernement du Québec et la Ville de Montréal permettent de protéger le patrimoine bâti de ce lieu emblématique, tout en s’assurant de sa vitalité et de son développement. Ils suivent également plusieurs recommandations du Comité de travail sur la protection patrimoniale du quartier chinois, créé en juin 2021, ainsi que le Plan d’action pour le développement du quartier chinois conçu par Montréal dans la foulée d’une large consultation du milieu. Le caractère patrimonial du quartier chinois de Montréal sera ainsi mis en valeur et continuera de faire partie intégrante de la communauté chinoise.

« Notre gouvernement est à l’écoute du milieu et répond présent pour préserver notre patrimoine bâti. Les bâtiments désormais protégés font partie de notre culture et de notre histoire. Notre patrimoine, on le protège, on le valorise, on le fait vivre et c’est ce qu’on fait avec le Noyau-Institutionnel-du-Quartier-Chinois, l’édifice de la British and Canadian School ainsi que l’ancienne manufacture S. Davis and Sons. Ces biens, transmis par les générations passées, participent à l’enrichissement nos milieux de vie et à notre fierté collective, maintenant et à jamais! », a déclaré, par voie de communiqué, la ministre Roy,

« En reconnaissant l’importance patrimoniale du quartier chinois, connu dès le 19e siècle comme le faubourg Saint-Laurent, nous souhaitons non seulement protéger et mettre en valeur notre histoire, mais aussi souligner la contribution de la communauté chinoise et asiatique à la richesse historique et culturelle de la métropole. La modification du plan d’urbanisme nous permettra également de préserver les caractéristiques du quartier chinois qui font sa richesse. Nous entendons et partageons les préoccupations des Montréalaises et Montréalais face à l’avenir du quartier chinois et, aujourd’hui, nous faisons un pas de plus dans la bonne direction », a ajouté la mairesse Plante.

« Le quartier chinois est un réel emblème de Montréal. Pôle culturel par excellence, il fait partie des lieux uniques qui contribuent à la renommée et au caractère de notre métropole. Avec cette annonce, nous nous engageons à préserver sa valeur patrimoniale et ainsi à permettre aux Montréalais, aux Québécois et aux touristes de continuer de faire du quartier chinois un endroit bien vivant », a mentionné Chantal Rouleau, ministre responsable de la Métropole et de la région de Montréal.

« Le site patrimonial du Noyau-Institutionnel-du-Quartier-Chinois à Montréal fait partie de ces lieux magnifiques qui participent au rayonnement de la communauté chinoise du Québec. Cette communauté joue un rôle important dans la diversité culturelle qui distingue le Québec et qui nous rend fiers », a précisé Benoit Charette, ministre responsable de la Lutte contre le racisme.

« Le Groupe de travail sur le quartier chinois se réjouit de l’effort concerté pour la révision des outils réglementaires et la mise en place de protections patrimoniales pour assurer la survie d’un des secteurs les plus anciens et significatifs de Montréal. Il s’agit d’un engagement envers la préservation du cadre bâti, du patrimoine immatériel et des pratiques culturelles du chinatown. Cette reconnaissance et cette sensibilité face à ce territoire vont de pair avec la mise en œuvre du Plan d’action pour le développement du quartier chinois. Ensemble, ces gestes concrets contribueront à la relance et à la survie du quartier chinois pour les générations futures », a fait savoir Jonathan Cha, membre du Groupe de travail sur le quartier chinois .                                    

« Héritage Montréal salue l’annonce d’aujourd’hui, fruit d’une collaboration entre la ministre de la Culture et des Communications du Québec, la mairesse de Montréal et la collectivité. Ces désignations assureront l’avenir de ce patrimoine architectural et social majeur, encore méconnu. Nous espérons aussi poursuivre la collaboration tripartite pour accompagner leur mise en œuvre », a conclu Dinu Bumbaru, porte-parole d’Héritage Montréal.

Faits saillants

  • Lorsqu’un immeuble et un site font l’objet d’un avis d’intention de classement, ils doivent être traités comme s’ils étaient classés.
  • Le propriétaire d’un immeuble patrimonial classé ou celui d’un immeuble situé dans un site patrimonial classé doit prendre les mesures nécessaires pour assurer la préservation de sa valeur patrimoniale.
  • Pour tout immeuble classé, une autorisation de la ministre est nécessaire avant d’altérer, de restaurer, de réparer, de modifier de quelque façon ou de démolir en tout ou en partie cet immeuble, de le déplacer ou de l’utiliser comme adossement à une construction.
  • Pour tout immeuble situé dans un site patrimonial classé, une autorisation de la ministre est nécessaire avant de diviser, de subdiviser ou de morceler un immeuble, d’en modifier l’aménagement ou l’implantation, de faire quelque construction, réparation ou modification relative à l’apparence extérieure, de démolir en tout ou en partie un immeuble, d’ériger une nouvelle construction, de faire un nouvel affichage, de modifier, de remplacer ou de démolir une enseigne ou un panneau-réclame.