Décès d’un contremaître de l’entreprise Portes Gensteel inc. : la CNESST dévoile les conclusions de son enquêt

Courtoisie

La Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST) rend aujourd’hui publiques les conclusions de son enquête sur l’accident du travail ayant coûté la vie à un contremaître de l’entreprise Portes Gensteel inc., le 20 avril 2022, à Saint-Laurent.

Chronologie de l’accident

Le jour de l’accident, le contremaître opérait la machine de découpe laser, qui fait partie d’un ensemble de machines automatisées. Des anomalies sont survenues à l’unité de chargement du LiftMaster Compact, qui achemine les feuilles de métal à la machine. Afin de résoudre ces anomalies de fonctionnement, le contremaître est entré dans la machine par le protecteur latéral. Alors qu’il se trouvait dans une zone de coincement, l’unité de chargement a amorcé son déplacement. C’est alors que le contremaître s’est fait coincer entre l’échangeur de plateaux et l’unité de chargement du LiftMaster Compact. Les secours ont été appelés sur les lieux, où son décès a été constaté.Causes de l’accident

L’enquête a permis à la CNESST de retenir deux causes pour expliquer l’accident :

  • Le mouvement de l’unité de chargement de la cellule automatisée a entraîné le coincement du contremaître qui se trouvait dans une zone dangereuse accessible.
  • La méthode utilisée pour investiguer une anomalie ayant causé l’interruption du cycle de la machine a exposé le contremaître à un danger de coincement lors de la reprise inattendue du cycle.

À la suite de l’accident, la CNESST a interdit à l’employeur d’utiliser la machine, considérant la zone dangereuse accessible. De plus, un avis de correction a été émis afin que l’employeur élabore une procédure de travail sécuritaire pour des travaux de déblocage, de réglage, de recherche de défectuosité ou de nettoyage sur la machine LiftMaster Compact. L’employeur a sécurisé la machine et a répondu aux exigences de l’avis de correction.Comment éviter un tel accident

Pour prévenir les accidents liés à la sécurité des machines, des solutions existent, notamment :

  • s’assurer que les protecteurs et les dispositifs demeurent en place et en fonction;
  • élaborer et appliquer des procédures de cadenassage ou des méthodes de contrôle des énergies lors de l’exécution de travaux dans une zone dangereuse d’une machine;
  • mettre en place des mécanismes d’inspection et de contrôle pour s’assurer de la sécurité des machines et du respect des méthodes de travail sécuritaire.

Par la loi, l’employeur est tenu de prendre les mesures nécessaires pour protéger la santé et assurer la sécurité et l’intégrité physique de ses travailleurs. Il a également l’obligation de s’assurer que l’organisation du travail ainsi que les équipements, les méthodes et les techniques pour l’accomplir sont sécuritaires.

Les travailleurs doivent faire équipe avec l’employeur pour repérer les dangers et mettre en place les moyens pour les éliminer ou les contrôler.Suivis de l’enquête

Pour éviter qu’un accident similaire se produise, la CNESST transmettra les conclusions de son enquête aux associations sectorielles paritaires ainsi qu’à l’ensemble des gestionnaires de mutuelles de prévention.

Le rapport d’enquête sera diffusé, à titre informatif et à des fins pédagogiques, dans les établissements de formation qui offrent les programmes d’études suivants : électromécanique de systèmes automatisés, mécanique industrielle de construction et d’entretien ainsi qu’opérateur d’équipements de production.