Des développements axés vers une prospérité durable

Courtoisie

Le 12 septembre 2022, pour la première fois depuis trois ans, le maire de Saint-Laurent, Alan DeSousa, a eu le plaisir de s’adresser en personne à la communauté d’affaires laurentienne, à l’invitation de la Chambre de commerce et d’industrie de Saint-Laurent—Mont-Royal.

Sous le thème « Des développements axés vers une prospérité durable », il a commencé son discours par dresser un bilan post-COVID positif pour Saint-Laurent, en prenant pour exemple la vitalité du secteur de la construction dans toutes les catégories, notamment du côté résidentiel, industriel et commercial.

Le maire a avancé que la cadence des développements ne ralentira pas à Saint-Laurent au cours des prochaines années malgré les rebonds pandémiques, la pénurie de main-d’œuvre, les problèmes de chaînes d’approvisionnement et l’augmentation des coûts de construction, entre autres parce que Saint-Laurent se retrouve géographiquement au carrefour des grandes voies de mobilité de la métropole et du Grand Montréal.

C’est l’une des raisons qui ont incité la Caisse de dépôt et placement à y implanter cinq stations du REM dont chacune provoquera une forte densification du territoire immédiat. Parmi les impacts positifs qu’apportera l’arrivée du REM, les entrepreneurs bénéficieront d’une meilleure rétention du personnel, ce qui leur permettra de miser sur des projets plus ambitieux.

Saint-Laurent se veut un candidat idéal pour vivre cette densification car c’est un milieu de vie de grande qualité, doté d’une économie solide qui se traduit par 4500 entreprises employant plus de 110 000 personnes, ce qui représente 11 % de la croissance du PIB québécois.

Cette croissance peut s’appuyer sur une population diversifiée, donc souvent trilingue avec des habiletés, des talents, des expériences particulières et une ouverture inspirante sur le monde.

Dans ces nouveaux milieux de vie, on diminuera considérablement l’utilisation de l’automobile dans une perspective de développement durable conforme à la déclaration de « territoire municipal durable » adoptée à Saint-Laurent en 2019 et également à tous les plans et programmes instaurés depuis 2004 jusqu’au Plan d’urgence climatique 2021-2030 adopté l’automne dernier.

Ainsi, le maire s’est dit « très réceptif et très enthousiaste » de voir se développer ces nouveaux modèles d’organisation des quartiers autour des pôles du REM, des quartiers qu’on nomme maintenant des Transit Oriented Development (TOD) et des Pedestrian Oriented Development (POD).

Les TOD et les POD sont conçus pour une utilisation prioritaire des transports en commun et des déplacements actifs, mais ils reflètent également des valeurs citoyennes comme la mixité sociale et le design urbain.

Par exemple, l’époque des grands centres commerciaux avec des stationnements plus vastes que des terrains de football tire à sa fin.

Ces zones commerciales « nouvelle génération » se redéfiniront par la présence de leurs nouveaux voisins : des logements locatifs, des maisons, des résidences pour personnes âgées, des bureaux, des ressources de santé. Bref, des citoyens et des citoyennes, des familles et des communautés qui vivront ensemble sans avoir à prendre l’auto pour aller acheter un pain.

QUATRE TOD

  1. TOD du Collège

Il s’agit du secteur des portes d’entrée de Saint-Laurent, celui entre autres desservi par la station de métro du Collège et qui s’étend de la nouvelle station REM Côte-de-Liesse à l’est jusqu’au boulevard Alexis-Nihon à l’ouest.

Une étude de planification est en cours pour y établir une vision globale d’aménagement.

Le secteur abrite actuellement une population d’environ 12 000 personnes et pourrait en atteindre 26 000 à terme.

Plusieurs grands projets visant des certifications LEED y sont en cours : la Cité Midtown (800 logements); le projet Quorum (136 logements); le Noria (de 350 à 400 logements); le projet du 111 Alexis-Nihon (11 étages, 270 logements).

Ils seront tous reliés par un réseau de déplacement actif afin d’assurer la connectivité et l’accessibilité aux points d’accès du transport en commun.

  1. TOD Bois-Franc

La planification a été élaborée conjointement avec l’arrondissement d’Ahuntsic-Cartierville. Elle prévoit la requalification des propriétés dans un rayon d’un kilomètre autour de la nouvelle station du REM. Un programme particulier d’urbanisme est en cours pour l’entériner.

À terme, la planification prévoit 7700 nouveaux logements, dont des unités destinées au logement abordable, social et pour les familles.

Au plan environnemental, 17 % des aménagements seront consacrés à des parcs et à des corridors de biodiversité.

Cette zone accueille déjà plusieurs projets en cours, visant des certifications LEED Argent, notamment : le Vita (400 logements); le Curtiss (650 logements); le Aura (478 logements).

  1. TOD Côte-de-Liesse ou parc industriel Hodge-Lebeau

Pour ce secteur qui accueillera une nouvelle station REM intermodale, Excellence industrielle Saint-Laurent a élaboré une vision économique axée sur l’industrie 4.0, en créant ce qu’on appelle le Quartier intelligent du manufacturier innovant. Ce secteur accueillera une nouvelle station REM intermodale.

  1. TOD Technoparc

Le Technoparc constitue un pôle d’emplois majeur sur le territoire montréalais, ciblant des entreprises à haute valeur ajoutée et misant sur les principes les plus avancés du développement durable urbain.

Son campus Saint-Laurent est aujourd’hui reconnu comme l’un des plus prestigieux parcs de haute technologie au Canada. Le site compte plus de 125 entreprises, lesquelles génèrent près de 7000 emplois à valeur ajoutée.

L’administration laurentienne prévoit commencer au courant des prochains mois la révision du programme particulier d’urbanisme du Technoparc. La planification mettra une attention particulière sur la création d’un milieu de vie pour les travailleurs et travailleuses en harmonie avec les usagers et usagères du parc-nature des Sources.

L’implantation d’une station REM permettra de maximiser le potentiel de développement du site en créant un lien avec l’aéroport de Montréal.

TROIS PROJETS STRUCTURANTS

  1. Prolongement de la ligne orange

Depuis de nombreuses années, Saint-Laurent sollicite régulièrement tous les ordres de gouvernement pour le prolongement de la ligne orange du métro jusqu’à la gare Bois-Franc du REM.

Deux nouvelles réalités viennent réduire grandement les coûts et les délais initialement calculés et redonnent donc de l’espoir : la station REM Bois-Franc et la construction du garage Côte-Vertu de la STM.

Le ministère des Transports du Québec vient de mettre sur pied un bureau de projet pour examiner le mode de transport à privilégier depuis la station Côte-Vertu jusqu’à Laval, en passant par la station Bois-Franc du REM.

Le plan préliminaire de la STM prévoit déjà deux stations : d’abord, la station Poirier puis la station Bois-Franc, qui pourrait ensuite se connecter au REM.

Un tel projet structurant nord-sud entre Montréal et Laval ferait de Saint-Laurent le point de convergence des réseaux du métro et du REM.

Le prolongement de la ligne orange aura un grand impact positif sur la mobilité, notamment pour les personnes qui viennent y travailler.

  1. Garage STM Côte-Vertu

Ce grand garage souterrain inauguré au début de cet été permettra d’augmenter jusqu’à 25 % l’offre de service aux heures de pointe sur la ligne orange et de soutenir la croissance de l’achalandage en vue du prolongement de la ligne bleue.

La STM a remporté la reconnaissance Envision platine pour ce projet, soit la plus haute distinction en développement durable pour un projet d’infrastructure et une première au Canada pour un projet de transport collectif.

  1. Raccordement du boulevard Cavendish

Cavendish représente un axe névralgique pour la mobilité à Montréal. En collaboration avec la ville-centre, Saint-Laurent projette d’en faire un axe modèle de mobilité durable. C’est un projet qui implique de nombreux intervenants parce qu’il traverse deux villes liées – Côte-Saint-Luc et Ville Mont-Royal – et trois arrondissements – Saint-Laurent, Notre-Dame-de-Grâce et Côte-des-Neiges.

Le projet s’articule autour de cinq axes :

  1. la mobilité durable : Cavendish sera d’abord un corridor de transport collectif et actif avant d’être un axe routier conventionnel.
  2. l’urbanisme : des dizaines de milliers de nouveaux logements pourront être construits aux abords de cette large voie.
  3. l’économie : il y a déjà près de 250 000 emplois dans le voisinage du boulevard Cavendish. Le corridor prévoit une logistique de transport par camions pour desservir les entreprises et les commerces.
  4. l’environnement : le projet se veut exemplaire dans la gestion de l’eau, entre autres.
  5. les espaces verts : Cavendish fait partie du grand corridor de biodiversité Saraguay-Angrignon.

Les prochaines années risquent d’être très fertiles en changements de décor sur tout le territoire.

Ce sont des projets ambitieux qui auront des répercussions positives autant sur les structures publiques que sur les commerces et les entreprises.

Pour les gens d’affaires, ces nouveaux résidents et résidentes représenteront aussi une nouvelle clientèle à servir et à satisfaire. Et l’industrie aura accès à un nouveau bassin de main-d’œuvre à distance de marche ou de vélo.

L’avenir de la communauté laurentienne sera excitant et il se construit maintenant avec une vision moderne de développements axés vers une prospérité durable!

En conclusion, le maire a aussi invité la communauté d’affaire à regarder régulièrement ce que Excellence industrielle Saint-Laurent peut lui offrir en termes de formations, d’accompagnement et de soutien

Exceptionnellement, compte-tenu des élections municipales de l’automne dernier, il s’agissait du second événement de l’année après celui du 11 février 2022 en mode virtuel.

Pour rappel, la tradition veut que le maire de Saint-Laurent s’adresse chaque année aux membres de la Chambre de commerce et d’industrie de Saint-Laurent—Mont-Royal lors d’un déjeuner-causerie.