La Ville de Montréal fait appel au Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) pour faire progresser les recherches afin de déterminer la source des déversements d’huile à moteur découverte sur les rives du fleuve à Rivière-des-Prairies–Pointe-aux-Trembles le 11 et le 25 juillet 2024.
Cette nouvelle étape dans le dossier fait suite aux actions et analyses entreprises par la Ville de Montréal et les différents intervenants impliqués afin de déterminer les causes et les responsables de ces déversements. Les informations recueillies jusqu’à maintenant indiquent que les deux incidents seraient liés à un même déversement d’huile à moteur dans le réseau d’égout pluvial. Les inspections et analyses ont également permis de circonscrire la période et le secteur où a été fait le déversement : entre le 27 juin et le 10 juillet, au niveau du collecteur pluvial du boulevard du Tricentenaire.
Les résidentes et les résidents ayant des informations qui pourraient soutenir les efforts de l’enquête sont invités à communiquer avec le SPVM.
Déploiement rapide sur le terrain
Dès la découverte de la nappe d’huile à moteur, la Ville de Montréal, l’arrondissement de Rivière-des-Prairies–Pointe-aux-Trembles, la Garde Côtière, la Direction régionale de santé publique (DRSP) et Urgence-Environnement (U-E), se sont concertés pour protéger la santé des riverains et les berges et veiller à ce que l’accès à l’eau potable ne soit pas impacté par le déversement. En tout, 19 000 litres d’un mélange d’eau et d’hydrocarbures ont été récupérés lors des opérations initiales, dont environ 1 000 litres d’hydrocarbures.
Ces dernières semaines, les équipes du Service de l’environnement de la Ville de Montréal et des travaux publics de l’arrondissement Rivière-des-Prairies–Pointe-aux-Trembles ont mené une investigation intensive sur le terrain. Plus de 160 inspections de propriétés commerciales et industrielles ont été réalisées sur une zone de plus de 2 km² pour détecter d’éventuels indices d’un déversement ou d’une fuite dans le réseau pluvial. Des inspections caméra ont également été réalisées dans le réseau pour identifier des indices et remonter à l’origine du déversement.
« Tous les efforts sont déployés pour trouver la source de contamination. Cet acte néfaste pour l’environnement, que nous considérons comme grave, ne doit pas rester sans conséquence. La collaboration de la communauté est essentielle dans cette enquête, et chaque information pourrait s’avérer cruciale : si un employé d’une entreprise ou un citoyen a des informations au sujet de la source de cet incident, nous vous demandons d’appeler le SPVM pour nous aider à identifier les coupables », a souligné la mairesse de l’arrondissement de Rivière-des-Prairies-Pointe-aux-Trembles et vice-présidente du comité exécutif, Caroline Bourgeois.
« D’abord, je tiens à remercier les équipes qui, depuis les toutes premières heures du déversement, ont travaillé avec succès à le contenir et le résorber. Le fleuve, c’est notre bijou, et on veut surtout s’assurer qu’accidentel ou non, ce genre de déversement ne se reproduise plus. C’est pour cette raison qu’on fait appel au SPVM et qu’on poursuit nos efforts pour identifier la source. La protection de notre environnement et de nos citoyens et citoyennes est une priorité », a déclaré la responsable de l’environnement et de la transition écologique au comité exécutif de la Ville de Montréal, Marie-Andrée Mauger.
Les inspecteurs du service de l’environnement poursuivent les observations lors de prochains évènements de pluie et pourront intervenir rapidement au besoin. La Ville de Montréal continuera de travailler sans relâche pour préserver la santé de ses citoyens et la qualité de son environnement.
Rappel des règlements
À titre de rappel, le Règlement 2008-47 sur l’assainissement des eaux de la Communauté métropolitaine de Montréal indique qu’il est entre autres interdit, en tout temps, de déverser, de permettre ou de tolérer le déversement, dans un ouvrage d’assainissement, d’un ou plusieurs des contaminants suivants :
- Liquide contenant des matières explosives ou inflammables, telles que l’essence, le mazout, le naphte et l’acétone ;
- Pesticide non biologique persistant ;
- Cendre, sable, terre, paille, cambouis, résidus métalliques, colle, verre, pigments, torchons, serviettes, déchets d’animaux, laine, fourrure, résidus de bois ;
- Colorant, teinture ou liquide intraitable par les installations municipales ;
- Liquide contenant des matières assimilées à des matières dangereuses ;
- Liquide ou substance à réaction acide ou alcaline susceptibles d’endommager un ouvrage d’assainissement ;
- Micro-organismes pathogènes ou substances pharmaceutiques ;
- Substance radioactive
- Boue et liquide de fosses septiques ou provenant d’installations de toilettes chimiques
- Substance contenant des dioxines et des furannes chlorés, du sulfure de carbone, bioxyde sulfureux, formaldéhyde, chlore, pyridine ou d’autres matières de même genre.
Pour en savoir plus sur les endroits où se départir de produits nocifs pour la santé ou l’environnement, visitez le montreal.ca.