La Ville de Montréal a déposé son rapport financier annuel consolidé audité et la reddition de comptes financière pour l’exercice financier qui s’est conclu le 31 décembre 2024.
L’exercice financier de 2024 de la Ville se solde par un excédent global non consolidé de 176,8 M$ des activités de fonctionnement à des fins fiscales, soit 2,5 % de ses revenus globaux. L’excédent global est composé d’un montant de 195,8 M$ au niveau des compétences de nature locale, soit 36,5 M$ pour les arrondissements et 159,3 M$ pour les services centraux. Pour sa part, le conseil d’agglomération affiche un déficit de 19,1 M$.
« C’est avec beaucoup de fierté que nous dévoilons aujourd’hui le bilan financier 2024, soit le 8e présenté par notre administration. Dans la dernière année, Montréal a su maintenir le cap malgré une variété d’événements internationaux qui ont fortement touché l’économie mondiale. Notre administration est demeurée connectée aux priorités de la population, tout en positionnant Montréal comme une métropole d’avenir, ancrée dans son époque. La Ville a continué de se concentrer sur ses grandes priorités étant l’habitation, la transition écologique, la sécurité urbaine, la mobilité et le développement économique, tout en limitant le taux de taxation en dessous de l’inflation afin de bâtir une métropole toujours plus résiliente et inclusive. Le contexte actuel amène son lot de défis, mais les nombreuses réalisations témoignent d’une vision forte et cohérente en vue d’une ville plus sécuritaire, plus abordable, plus verte et plus prospère », a déclaré la mairesse de Montréal, Valérie Plante.
« En 2024, l’instabilité économique et la hausse du coût de la vie ont posé de nombreux défis qui ont été ressentis dans presque tous les champs d’activités opérationnels et financiers de la Ville. Inflation persistante, fluctuations importantes des taux d’intérêt, bouleversements dans les habitudes de consommation et les chaînes d’approvisionnement : autant d’éléments qui ont exigé une gestion rigoureuse et adaptée. De concert avec les efforts des services centraux et des arrondissements, nous avons dû faire preuve d’une grande rigueur financière pour en limiter les impacts et protéger les services à la population tout en répondant à ses aspirations. Ce bilan financier fait une fois de plus état d’une gestion saine et responsable des deniers publics. », a mentionné Benoit Dorais, vice-président du comité exécutif responsable entre autres des finances.
Sommaire des activités de fonctionnement
Les principaux éléments et écarts ayant permis de générer l’excédent sont :
- Des revenus supplémentaires de 248,4 M$, notamment en raison des droits de mutation immobilière, des transferts gouvernementaux et des revenus de taxes liés à la croissance immobilière plus forte que prévue;
- Une augmentation des charges de fonctionnement de 108,7 M$, liée notamment à des contributions versées à des organismes et à la rémunération;
- Une baisse des charges de financement de 240,7 M$, notamment liée à la diminution du volume d’emprunt et au financement négocié à des taux d’intérêt plus bas que prévu;
- Une variation des affectations de 203,7 M$ afin de financer des investissements en immobilisation et la hausse de certaines dépenses essentielles comme le carburant, l’entretien des véhicules ainsi que plusieurs services directs à la population fournis par les arrondissements.
Activités d’investissement en immobilisations
Les dépenses d’immobilisations comprennent l’ensemble des investissements que la Ville réalise pour entretenir, mettre aux normes ou moderniser ses biens matériels, tels que les infrastructures, les bâtiments et les installations de sports ou de culture. En 2024, les sommes investies sur l’ensemble du territoire montréalais ont totalisé 1,9 G$. Les services centraux de la Ville ont participé à hauteur de 1,7 G$, alors que les arrondissements ont participé pour un montant de 168,0 M$. Les investissements effectués en 2023 et 2024 sont similaires à ceux qui prévalaient avant la pandémie.
Les principaux investissements ont été réalisés dans les éléments d’actifs liés à l’environnement et aux infrastructures souterraines pour 642,0 M$, aux infrastructures routières pour 459,6 M$, aux bâtiments pour 330 M$, ainsi qu’aux parcs, espaces verts et terrains de jeux pour 261,2 M$.
Dette et financement
La Ville de Montréal a recours à l’emprunt pour financer une partie de ses investissements. La stratégie financière de la Ville tient compte de son endettement et celui-ci est encadré par une Politique de gestion de la dette depuis 2004. Ainsi, au 31 décembre 2024, la dette nette atteignait 6,8 G$. Le paiement au comptant des immobilisations et les subventions gouvernementales ont eu un effet positif sur le financement des immobilisations, ayant permis à la Ville d’éviter des emprunts supplémentaires pour un montant de 1,0 G$ en 2024.
Le ratio d’endettement a été réduit cette année à 104 %, soit 4 % de moins que prévu au budget. Ce résultat est cohérent avec la stratégie de l’administration municipale, qui a porté exceptionnellement la limite du ratio d’endettement à un maximum de 120 % pour les années 2019 à 2026, pour un retour à 100 % pour 2027. Cette orientation vise à permettre un important rattrapage dans le déficit d’entretien des actifs municipaux, tout en exerçant un contrôle serré du bilan financier de la Ville.
La qualité des cotes de crédits de la Ville auprès des agences de notation, qui est AA pour Standard & Poor’s et Aa2 pour Moody’s, témoigne également de la bonne gestion de la dette municipale.