Élections municipales : 81 % des Québécois veulent que leur municipalité agisse contre les changements climatiques

Crédit photo : Edmond Dantes/Pexels

Alors que plusieurs signaux laissent craindre un recul de l’action climatique au Québec, les électeurs, eux, n’ont pas tourné la page. À moins d’un mois des élections municipales, 81 % des Québécois et des Québécoises estiment qu’il est important que leur municipalité agisse pour lutter contre les changements climatiques, selon un sondage Léger dévoilé par Vivre en Ville, en collaboration avec plusieurs organismes membres de la coalition Vire au vert. Après un été marqué par des inondations, des feux de forêt et des vagues de chaleur, la population réclame des conseils municipaux capables de protéger et d’adapter leurs villes et villages face à la crise climatique. Cette donnée confirme ce que l’on constate partout au Québec : la population souhaite un leadership local fort pour protéger et adapter ses milieux de vie.

« Les municipalités sont en première ligne pour agir face aux changements climatiques et en subissent les impacts directs. Au cours des dernières années, leur leadership s’est fait sentir partout au Québec, et ce sondage le confirme : les futurs maires et mairesses ont un mandat clair de la population pour agir et adapter nos villes et villages afin de prévenir les impacts climatiques. Le gouvernement est peut-être fatigué d’entendre parler du climat, mais pas la population : c’est un sujet de préoccupation important pour les Québécoises et les Québécois », affirme Christian Savard, directeur général de Vivre en Ville.

La population québécoise demande des villes qui agissent

Le sondage, mené par Léger du 3 au 5 octobre 2025 auprès de 1 010 personnes, montre un soutien très élevé aux 12 propositions de la plateforme Les 12 travaux de nos collectivités, présentée par Vivre en Ville au printemps.

Chacune des 12 propositions obtient une large majorité favorable et aucune ne suscite d’opposition substantielle, qu’on parle de redéveloppement des milieux déjà bâtis, de réduction des émissions des bâtiments, de revitalisation des centres-villes, de verdissement des milieux de vie ou de protection des milieux naturels face à l’étalement urbain. 

« Les gens demandent à leurs conseils municipaux d’agir pour la lutte et l’adaptation aux changements climatiques. Nous le voyons partout au Québec : la volonté de protéger les milieux naturels et de limiter l’empiètement sur la nature n’a jamais été aussi forte. Nous devons être du bon côté de l’histoire face à la pire crise que l’humanité ait connue. Les élu-e-s ont la responsabilité d’écouter la population québécoise, pas les architectes du recul climatique », affirme Alice-Anne Simard, directrice générale de Nature Québec, une organisation membre de Vire au vert.

Les municipalités : un leadership à maintenir

Face à la crise climatique à laquelle se superpose la crise de l’habitation, Vivre en Ville et Vire au vert lancent un appel clair aux candidats et candidates aux élections municipales du 2 novembre : s’engager à maintenir et renforcer le leadership municipal en matière d’action climatique. La population soutient des mesures concrètes pour transformer nos villes et villages et améliorer la qualité de vie de toutes et tous.

« On ne peut plus séparer le climat, l’habitation, l’économie et l’environnement : tout est lié. La population le comprend, et ce sondage le confirme. Celles et ceux qui veulent exercer un véritable leadership municipal ont le soutien des électeurs pour agir maintenant, redoubler d’efforts pour mettre en place des mesures concrètes d’atténuation et d’adaptation, et ne laisser personne derrière », souligne M. Savard.

Fruit de trois décennies d’expertise, la plateforme Les 12 travaux de nos collectivités propose 12 engagements concrets, adaptables à toute plateforme électorale, pour aider les municipalités à relever les défis pressants de notre époque — climat, logement, mobilité et qualité de vie.

La plateforme complète, incluant les 12 propositions détaillées, est disponible ici.