Ensemble Montréal a tenu une conférence de presse ce matin (15 septembre) au cours de laquelle elle a demandé à l’administration Plante une meilleure coordination et communication dans la planification des chantiers. Alors que les étudiants sont de retour en classe et que les travailleurs effectuent leur retour sur les routes après plus de deux ans en télétravail, il est plus difficile que jamais de circuler sur les artères montréalaises.
« Nous avons en ce moment une administration de l’immobilité et de l’immobilisme. Elle nous promettait pourtant qu’on allait voir des améliorations dès cette année. Si nous sommes pour avoir 100 ans de travaux comme elle l’a laissé entendre, travaillons au moins à limiter le cafouillage », a souligné Alan DeSousa, porte-parole de l’Opposition officielle en matière d’infrastructures.
Quatre mois après le dépôt du rapport de la Vérificatrice générale dans lequel celle-ci dénonce le manque de communication et de coordination de la Ville dans la gestion des chantiers, les solutions se font toujours attendre par l’administration Plante. En campagne électorale, Projet Montréal s’était pourtant engagé à lancer un Grand Sommet des chantiers dans les six premiers mois d’un second mandat. Or, cet événement qui devait rassembler de grands donneurs d’ouvrage, les centres d’expertises et les institutions d’enseignement montréalais dans le but de faciliter, coordonner et arrimer les différents chantiers est mort au feuilleton. Il s’agit d’une autre promesse brisée de l’administration.
« J’ai couvert la circulation pendant 30 ans. Je peux vous dire que j’en ai vu de toutes les couleurs, mais on vient d’atteindre des sommets et même un malaise qui met à risque la fluidité et la sécurité sur nos routes. Il n’y a pas de coordination, de vision globale et de volonté de faire face à cette pandémie de cônes orange. La population est prise en otage. La «mobilité» n’existe pas à Montréal », a ajouté Rick Leckner, ex-journaliste à la circulation à la radio de CJAD.
L’Opposition officielle presse la Ville de Montréal à obliger l’ensemble des arrondissements, les partenaires ainsi que les gestionnaires de chantiers à inscrire tous les travaux à venir dans une base de données commune. Ceci devra être fait pour les chantiers tant publics que privés et dès le début de leur conception plutôt qu’à la dernière minute. Rappelons que les coûts associés à la congestion routière dans la région métropolitaine sont évalués à plus de 4,2 milliards de dollars par année.