Ensemble Montréal lance un cri du cœur pour la protection des monarques

Courtoisie. Dde gauche à droite : Stephanie Valenzuela (porte-parole de l’Opposition officielle en matière d’environnement, Benoit Gravel (membre du groupe de citoyens Technoparc Oiseaux) et Alan DeSousa (maire de l’arrondissement de Saint-Laurent) lors d’une visite au Champ des monarques. (Groupe CNW/Ville de Montréal - Opposition officielle à l'Hôtel de Ville de Montréal)

Ensemble Montréal exige une meilleure protection du papillon monarque. Pour ce faire, les élu.e.s du parti demandent notamment à l’administration de redoubler la pression sur le gouvernement du Canada afin qu’il protège à perpétuité les terrains situés au nord de l’aéroport de Montréal en collaboration avec la Ville de Montréal, l’arrondissement de Saint-Laurent et la Ville de Dorval.

Parmi ceux-ci, on compte le « Champ des monarques », un terrain d’environ 19 hectares sur lequel on comptait environ 6300 plants d’asclépiades, une vivace essentielle à la survie des monarques, qui ont été fauchés sans préavis par Aéroports de Montréal (ADM). C’est d’ailleurs pour éviter que ce type de situation inadmissible se répète que l’Opposition officielle appelle le conseil municipal à demander à Ottawa d’exiger qu’ADM cesse immédiatement tout développement sur ce site.

« Le fauchage survenu au Champ des monarques est un signal d’alarme. La Ville de Montréal doit réitérer au gouvernement fédéral l’urgence de le protéger, de même que les autres situés au nord de l’aéroport lui appartenant, afin de préserver la biodiversité. Ceux-ci pourraient enfin être intégrés au projet de parc-nature des Sources, qui deviendrait un legs environnemental d’envergure pour les générations futures », déclare Alan DeSousa, maire de l’arrondissement de Saint-Laurent.

Bien que les élu.e.s du conseil municipal aient adopté à l’unanimité en 2019 une motion de l’Opposition officielle afin d’adopter une stratégie de protection des pollinisateurs, celle-ci n’a pas encore été mise en place. Pour l’Opposition officielle, il est temps que l’administration passe de la parole aux actes en présentant cette stratégie d’ici la fin de l’année 2022. 

Entre-temps, les arrondissements et le Service des Grands parcs, du Mont-Royal et des sports devront être encouragés à la plantation d’asclépiades et autres plantes nectarifères et indigènes. Sachant que les Montréalais.es peuvent aussi contribuer à créer des environnements bénéfiques aux monarques, les élu.e.s de l’Opposition officielle demandent à l’administration d’encourager les arrondissements à offrir gratuitement des semences d’asclépiades cet automne et pour l’année à venir. Enfin, Ensemble Montréal invite la Ville de Montréal à collaborer avec Espace pour la vie pour promouvoir davantage les programmes et évènements de sensibilisation en lien avec cette espèce.

« La population du papillon monarque a chuté de 90 % au cours des deux dernières décennies. Si l’on veut assurer sa survie, c’est maintenant ou jamais qu’il faut agir. Le papillon monarque est un pollinisateur essentiel à notre biodiversité et le symbole international de la conservation et de la nature. Le protéger, c’est aussi envoyer un message clair de nos intentions en matière d’environnement », insiste Stephanie Valenzuela, porte-parole de l’Opposition officielle en matière d’environnement. 

Une motion en ce sens sera déposée au conseil municipal du 22 août prochain. Celle-ci devra être transmise par l’administration au ministre fédéral des Transports du Canada, Omar Alghabra, au ministre fédéral de l’Environnement et du Changement climatique, Steven Guilbeault et à la Communauté métropolitaine de Montréal.