Ensemble Montréal presse l’administration d’accélérer le développement de l’Hippodrome

Courtoisie

Le porte-parole de l’Opposition officielle à l’hôtel de ville de Montréal en matière d’infrastructures, Alan DeSousa, et les conseillers de la Ville de Côte-des-Neiges-Notre-Dame-de-Grâce, Stéphanie Valenzuela et Sonny Moroz, ont tenu une conférence de presse mardi matin afin de presser l’administration Plante d’accélérer le développement du site de l’ancien Hippodrome. À l’aube du sixième anniversaire de la cession du terrain entre le gouvernement du Québec et la Ville de Montréal, ceux-ci déplorent que le dossier soit toujours sur la ligne de départ.

« Bien que six longues années se soient écoulées et qu’il n’y ait plus de chevaux depuis bien longtemps sur le site, on continue de tourner en rond à l’Hippodrome. L’administration a une occasion en or de répondre aux besoins et elle ne la saisit pas. C’est inconcevable. Il est temps que la Ville de Montréal soit proactive et s’active afin de développer ce terrain névralgique dont elle est propriétaire », a déclaré M. Alan DeSousa.

Si les recommandations de l’Office de consultation publique de Montréal (OCPM) sur le secteur Namur-Hippodrome publiées en 2020 devaient servir de base pour le développement d’une vision, cette dernière tarde à se faire valoir. En six ans, seulement un appel d’offres a été octroyé pour un lot dédié à un OBNL d’habitation ; le deuxième n’ayant reçu aucun intérêt de la part des promoteurs privés, entre autres à cause de cette absence de plan d’ensemble sur 96 % du territoire et de calendrier de réalisation.

Pour les élu.e.s de l’Opposition officielle, il est difficilement envisageable de croire que les premiers logements du quartier Namur-Hippodrome seront livrés d’ici 2025 comme promis avec une telle passivité et absence de prévisibilité. Ceux-ci réclament ainsi qu’un Programme particulier d’urbanisme (PPU) pour le quartier Namur-Hippodrome soit déposé, au plus tard lors du conseil municipal de septembre 2023, en vue de mandater l’OCPM de tenir une consultation publique sur ledit PPU. Cet outil permettra de concrétiser la vision du secteur, de contribuer à l’accélération du développement en répondant au manque de planification dénoncé par les développeurs et d’intégrer les aménagements au Plan d’urbanisme de la Ville de Montréal une fois adopté.

Pour remédier à l’incertitude des partenaires, la Ville de Montréal doit également s’engager à chiffrer et répartir les investissements nécessaires entre les différents acteurs ainsi qu’à négocier une entente d’investissements en infrastructures (eau, voirie, habitation, transport collectif, etc.) avec les autres paliers gouvernementaux.

« Pour développer l’Hippodrome, la Ville a besoin des promoteurs privés ainsi que des gouvernements supérieurs et doit inclure les groupes communautaires de Côte-des-Neiges, car leur contribution est essentielle pour créer un projet qui répond aux besoins de la communauté. Les résident.es méritent plus que le strict minimum investi dans ce projet et leur voix doit être entendue pour s’assurer que le projet répond à leurs besoins. Le mot d’ordre est »prévisibilité», sans quoi le développement de l’Hippodrome demeurera un échec », a déploré M. Moroz.

« Plus de 2500 ménages sont en attente d’un logement social dans Côte-des-NeigesNotre-Dame-de-Grâce. Nous sommes le deuxième arrondissement à Montréal où la liste d’attente est la plus longue. Alors que le terrain de l’Hippodrome pourrait répondre en partie aux besoins, il prend l’allure d’un mirage pour de plus en plus de citoyens », a dénoncé Stéphanie Valenzuela.

Les élu.e.s d’Ensemble Montréal déposeront une motion en ce sens lors de la prochaine séance du conseil municipal, le 15 mai.