Les activités d’Héma-Québec dans la grande région de Montréal seront perturbées demain et mercredi (27 et 28 septembre) alors que les 131 infirmières, infirmières auxiliaires, conseillères et techniciennes membres du Syndicat du personnel infirmier d’Héma-Québec (SPI-CSQ) déclencheront deux journées de grève.
C’est la deuxième fois en quelques mois que les membres du SPI-CSQ recourent à ce moyen de pression puisqu’elles ont tenu une première journée de grève le 6 juillet dernier. Trois mois plus tard, les négociations n’ont guère avancé alors que l’employeur s’entête à manifester très peu d’ouverture à la table de négociation pour le renouvellement de la convention collective.Imbroglio patronal autour de la question salariale
La question salariale est au cœur des revendications alors que les infirmières et infirmières auxiliaires demandent la parité avec leurs collègues du réseau public de santé et de services sociaux, ce que la partie patronale refuse d’accorder. Une attitude de l’employeur qui surprend d’autant plus le SPI-CSQ que cette parité salariale aurait été accordée aux infirmières et infirmières auxiliaires à l’emploi d’Héma-Québec dans la région de Québec, selon le syndicat les représentant. Ce que nie la partie patronale en négociation à Montréal.
Mentionnons également qu’il n’y a toujours pas d’entente sur les demandes portant sur le temps supplémentaire obligatoire, la stabilité des horaires, l’accessibilité aux congés et le manque de personnel.Un discours creux de l’employeur
La présidente du SPI-CSQ, Nancy Landry, espère que ces deux journées de grève feront prendre conscience à l’employeur de la forte détermination des infirmières, infirmières auxiliaires, conseillères et techniciennes d’Héma-Québec de la région du grand Montréal à améliorer leurs conditions de travail de façon significative.
« Nous faisons face à un employeur qui nous parle des deux côtés de la bouche en même temps. On nous assure tout d’abord que nous sommes au cœur des priorités d’Héma-Québec pour ensuite refuser toutes les demandes syndicales ayant pour objectif l’amélioration ou la protection de la qualité de vie de nos membres. C’est extrêmement décevant, et si l’employeur ne passe pas rapidement de la parole aux actes, alors d’autres journées de grève sont à venir », prévient la leader syndicale.Des collectes de sang affectées par le manque de personnel
Nancy Landry ajoute que le refus de la direction d’Héma-Québec d’améliorer la qualité des emplois de ses travailleuses et travailleurs a pour effet d’accentuer les problèmes actuels de pénurie de personnel et pourrait éventuellement entraîner des conséquences sur la réserve de sang.
« Nous n’en sommes heureusement pas encore là, mais il ne faudrait pas attendre une grave crise pour réagir. Déjà, depuis le début de l’été, Héma-Québec a dû annuler à plusieurs reprises des rendez-vous de dons de sang en raison du manque de personnel. Ce fut encore le cas la semaine dernière. Une chose est certaine, ce n’est pas en continuant d’imposer des salaires et des conditions de travail inférieurs à ce qui est offert dans notre réseau public de santé qu’Héma-Québec va pouvoir retenir son personnel et attirer une relève », conclut la présidente du SPI-CSQ.