Le personnel de soutien d’Urgences-Santé annonce une grève d’une semaine à compter de cette nuit. Ces 120 travailleuses et travailleurs veillent au bon fonctionnement des services ambulanciers du Montréal métropolitain, notamment à l’entretien de la flotte d’ambulances et du matériel médical à bord des véhicules. Leur dernière augmentation de salaire remonte à plus de deux ans, la convention collective étant échue depuis le 31 mars 2020.

« Après plus de deux ans de négociation, personne ne nous dira que nous n’avons pas été patients, rappelle le président du Syndicat du personnel de soutien d’Urgences-santé (CSN), Marc Dulude. L’employeur dit n’avoir aucune marge de manœuvre financière pour nous offrir autre chose que l’appauvrissement, mais il trouve le moyen d’embaucher des sous-traitants à très fort prix pour faire une partie de notre travail au lieu d’investir dans les conditions de travail pour pourvoir les postes à l’interne. On est tannés de ce manque de respect. »

« Maintenant qu’on a pu conclure une entente pour les paramédics et que les nouvelles conventions collectives devraient être signées bientôt, il est inacceptable que le MSSS et le Conseil du trésor laissent les négociations traîner en longueur avec les autres groupes du secteur préhospitalier qui ont droit au même respect, même s’ils travaillent plus dans l’ombre, souligne le représentant du secteur préhospitalier à la FSSS-CSN, Jean Gagnon ».

« Le secteur préhospitalier c’est une chaîne avec plusieurs maillons et ils sont tous importants, poursuit la présidente de la CSN, Caroline Senneville. Le personnel de soutien en est le parfait exemple. Après chaque quart de travail, il doit préparer chaque ambulance pour la prochaine équipe de paramédics. S’il y a du retard à cette étape, ça se répercute sur toute la chaîne et ça finit par avoir un impact sur le délai d’intervention des paramédics auprès d’une citoyenne ou d’un citoyen qui a besoin d’aide et sur la qualité des services à la population. C’est pour cela que c’est si important de reconnaître adéquatement leur travail ».

La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) représente 3 600 travailleuses et travailleurs du secteur préhospitalier, partout au Québec.

Services essentilels

Le Tribunal administratif du travail a reçu un avis du syndicat du personnel de soutien d’Urgences-santé* annonçant son intention de déclencher une grève à durée déterminée du 20 au 27 septembre 2022.

En prévision de cette grève, le Tribunal a statué sur les services prévus à l’entente intervenue entre les parties le 12 septembre. Il déclare qu’ils sont suffisants pour que la santé ou la sécurité de la population ne soit pas mise en danger.

Il est possible de connaître les services maintenus pendant la période de grève en consultant la décision et les documents en annexe disponibles sur le site du Tribunal.

Advenant qu’une situation exceptionnelle et urgente non prévue à la présente entente et mettant en cause la santé ou la sécurité de la population se présente, le syndicat s’engage à fournir, à la demande de l’employeur et au besoin, le personnel nécessaire pour faire face à cette situation.

En terminant, le Tribunal rappelle aux parties qu’en cas de difficulté de mise en application des services essentiels, elles doivent communiquer ensemble rapidement afin de tenter de trouver une solution. À défaut, elles en feront part au Tribunal dans les plus brefs délais afin que celui-ci puisse leur fournir l’aide nécessaire.

* Le syndicat représente : « Tous les employés de soutien, préposés et préposées, mécaniciens, recyclatèques et réparateurs, salariés et salariées au sens du Code du travail, à l’exclusion des employés et employées de bureau et des techniciens ambulanciers » de l’employeur, Corporation d’Urgences-santé.