La Ferme de Rue Montréal, une micro-ferme de quartier à impact social implantée dans l’arrondissement Ahuntsic-Cartierville, a de nouveau fait progresser le modèle d’agriculture urbaine de proximité lors de la saison 2022, pour répondre à l’engouement envers les produits maraîchers frais et de grande proximité, grâce au soutien du Fonds de solidarité FTQ à titre de partenaire visionnaire.
En 2021, dès sa première saison d’opération, la Ferme de Rue avait déjà franchi une importante barrière commerciale en amenant des produits frais issus de l’agriculture urbaine locale dans une quincaillerie du quartier. Née d’une initiative d’un citoyen du quartier en 2019, la Ferme de rue a connu une croissance importante lors de cette première année, en créant huit emplois saisonniers et mobilisant plus de 100 bénévoles. Le projet a d’ailleurs retenu l’attention du jury de la 9e édition des Prix Novae 2022, en se taillant une place parmi les 20 meilleures innovations à impact.
2022 : une saison qui révolutionne l’agriculture urbaine de proximité
Lors de la saison 2022, l’organisme d’économie et d’innovation sociale a misé sur l’agriculture urbaine d’ultra-proximité, en collaborant avec des épiceries et restaurants situés à moins de 1 km du site de production. « Notre production de qualité a suscité l’intérêt des commerçants du quartier et le St-Urbain, la Bête à Pain et Le Petit Flore, fleurons de la communauté d’affaires d’Ahuntsic-Cartierville, s’approvisionnent régulièrement à La Ferme de Rue pour concocter des menus hyper locaux », explique Réal Migneault, initiateur du projet et citoyen du quartier. « Plus de 2200 kilos de légumes sont sortis de terre cette saison, pour le grand bonheur des résidents du quartier et l’offre de produits frais la plus écologique qui soit », explique le fondateur.
Le modèle d’affaires de La Ferme de Rue fait le pont entre entrepreneuriat social, action communautaire et production maraîchère écologique de qualité commerciale réalisée dans un rayon de moins de 10 km, tout en étant économiquement rentable pour tous les acteurs de la chaîne de sa production de plants de légumes et de fleurs comestibles. Une portion de la production est remise en dons à des organismes de sécurité alimentaire du quartier.
L’approche qui combine la mobilisation des citoyens, écoles et commerces du quartier, la redistribution (plus de 375 kg à ce jour) d’une partie des récoltes aux organismes locaux (Snak, FeedBack, Entraide Ahuntsic-Cartierville) jouit également du soutien de partenaires d’impact qui ont réellement à cœur l’économie et l’entrepreneuriat locaux, comme le Fonds de solidarité FTQ, partenaire visionnaire de la première heure, qui renouvelle son appui au projet. « En alliant entrepreneuriat, action communautaire et agriculture urbaine, la Ferme de rue de Montréal contribue au bien-être des résidents d’Ahuntsic-Cartierville. Depuis plus de 30 ans, le siège social du Fonds de solidarité FTQ est situé dans le quartier. C’est donc tout à fait naturel pour nous d’appuyer cette initiative qui montre que le développement durable, c’est aussi possible à l’échelle locale! Félicitations à toute l’équipe pour ses derniers exploits. Le Fonds est fier de pouvoir contribuer au déploiement et à l’essor de la Ferme de rue de Montréal pour les prochaines années », de dire Janie C. Béïque, présidente et cheffe de la direction du Fonds de solidarité FTQ.
Nomination d’Albert Mondor
M. Albert Mondor, horticulteur et créateur de jardins, reconnu pour son approche à la fois originale et étonnante pour cultiver des plantes comestibles et ornementales en imaginant des solutions sur de petits espaces urbains, sympathisant du projet, vient de joindre les rangs de La Ferme de Rue à titre de président du conseil d’administration. Une référence dans le milieu qui contribuera à l’évolution positive du projet. « Des projets issus d’initiatives citoyennes, qui réussissent à nourrir la communauté et créer des liens entre divers piliers d’un quartier, on en veut encore plus! Je suis heureux de contribuer à un projet qui suscite autant de retombées concrètes et l’appui de partenaires comme le Fonds de solidarité FTQ est vital au projet. Le défi de financement de ce type de projet à haute innovation sociale reste de taille, notamment celui d’assurer la pérennité et une permanence » explique le nouveau président.