Lancement de l’avis du Conseil des Montréalaises pour une transition écologique juste et féministe à Montréal

Courtoisie. Logo : Conseil des Montréalaises (Groupe CNW/Conseil des Montréalaises)

Le Conseil des Montréalaises a lancé en soirée, le 2 novembre, à la Maison du développement durable son Avis pour une transition écologique juste et féministe à Montréal. Près de 80 personnes étaient présentes au lancement, dont MarieAndrée Mauger, membre du comité exécutif de la Ville de Montréal, responsable de la transition écologique et de l’environnement et Despina Sourias, conseillère associée au comité exécutif de la Ville de Montréal pour la condition féminine, la jeunesse, la diversité et les personnes aînées.

Documentant les impacts des changements climatiques sur les Montréalaises et proposant des recommandations à la Ville de Montréal, cet avis est novateur car il existe encore peu de données sur le lien entre genre et changements climatiques en milieu urbain occidental. Il met en lumière le fait que les femmes sont généralement plus à risque de subir les effets des changements climatiques et de ne pas avoir la capacité de s’y adapter. « Les facteurs de vulnérabilité aux changements climatiques en milieu urbain n’ont rien de naturel et résultent plutôt de décisions d’aménagement et d’inégalités sociales se matérialisant sur le territoire, explique Anuradha Dugal, présidente du Conseil des Montréalaises. Par exemple, les femmes étant plus pauvres, elles sont plus à risque d’habiter dans des quartiers défavorisés et de souffrir des grands froids en raison de leur logement mal isolé. Elles pâtissent aussi des vagues de chaleur en raison du manque d’espaces verts dans ces quartiers. Les aînées et les femmes en situation de handicap sont particulièrement affectées car elles ont de la difficulté à sortir de leur logement et à se déplacer ».

Le Conseil des Montréalaises invite la Ville de Montréal à considérer les 15 recommandations émises dans son avis afin que le Plan climat 2020-2030 et le futur Plan d’urbanisme et de mobilité (PUM) de la Ville de Montréal soient porteurs d’une transition écologique juste et féministe. « Il est nécessaire que les politiques élaborées en faveur de la transition écologique soient porteuses de justice sociale, soutient Anuradha Dugal. Pour cela, la Ville doit reconnaître la vulnérabilité accrue des femmes aux effets des changements climatiques et soutenir leur implication dans les processus décisionnels qui les concernent afin de bénéficier de leur expertise sur leurs milieux de vie ».

« Je tiens à souligner le travail important réalisé par les membres du Conseil des Montréalaises. Notre administration accueille avec grand intérêt les 15 recommandations formulées dans ce plus récent avis. Une chose est certaine, l’urgence climatique commande plus que jamais une réponse à la hauteur de l’enjeu. Cet avis fort pertinent documente les impacts des changements climatiques sur les Montréalaises et nous propose des recommandations fort intéressantes. Nous avons de grandes ambitions et beaucoup de travail à faire en matière d’atteinte de l’égalité pour toutes les femmes, dans toute leur diversité, notamment sur le dossier de la lutte contre les changements climatiques. Nous avancerons avec engagement et détermination », a souligné Mme Despina Sourias, conseillère associée à la condition féminine, à la diversité, à la jeunesse et aux personnes aînées au sein du comité exécutif.

« Je tiens à féliciter le Conseil des Montréalaises pour cet avis novateur, qui fait des liens entre genre et changements climatiques. Cet avis met clairement en évidence la grande volonté des femmes à participer à la transformation de la société vers une société plus écologique, qui respecte les limites de la planète. Nous saluons le travail du Conseil et nous partageons sa volonté d’assurer une transition juste et inclusive. Les impacts, de plus en plus nombreux et fréquents, du dérèglement climatique commandent une réponse urgente et à la hauteur de l’enjeu. La Ville de Montréal continuera de mettre en œuvre les actions et les politiques publiques nécessaires afin d’accélérer cette transition socio-écologique », a déclaré la responsable de la transition écologique et de l’environnement au sein du comité exécutif, Marie-Andrée Mauger.