La Ville de Montréal est heureuse d’annoncer la création d’un comité stratégique, en partenariat avec le ministère de l’Économie, de l’Innovation et de l’Énergie (MEIE), le ministère de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques de la Faune et des Parcs (MELCCFP) et Hydro-Québec. Ce comité sera dédié au développement d’écosystèmes énergétiques régionaux visant à favoriser la production, la distribution et la consommation d’énergies produites localement, en commençant par la mise en place des réseaux thermiques urbains (RThU) à Montréal, marquant ainsi une étape cruciale vers un avenir plus durable et énergétiquement efficace.
La production d’énergie et son utilisation en circuit court, pouvant notamment provenir de la géothermie, du solaire et de rejets thermiques, présentent un potentiel important pour favoriser un aménagement urbain durable soutenant le développement économique et social de la Ville de Montréal.
Les objectifs principaux seront de contribuer aux analyses de faisabilité, au développement de modèles de gouvernance de déploiement des projets, et à l’élaboration de stratégies pour l’intégration de ces écosystèmes énergétiques dans plusieurs sites en développement, comme ceux de Lachine-Est, Namur-Hippodrome, Louvain-Est ou encore des Faubourgs. Durant la prochaine année, ce comité stratégique travaillera avec l’industrie et les promoteurs immobiliers pour assurer une planification efficiente de ces solutions modernes et innovantes à Montréal.
Les réseaux thermiques urbains, qui permettent la production et la distribution centralisées de chauffage et de refroidissement dans les zones urbaines, sont une réponse concrète aux défis du changement climatique et de l’urbanisation croissante.
« Si nous voulons bâtir des quartiers d’avenir, nous devons réfléchir dès maintenant à des moyens audacieux pour répondre aux besoins énergétiques grandissants, tout en assurant la réduction des émissions de GES. Le travail du comité sur les réseaux thermiques urbains a le potentiel de garantir à la métropole des quartiers plus résilients et faibles en émissions de GES, des conditions essentielles à l’atteinte des objectifs environnementaux de la Ville et de tout le Québec », a déclaré la mairesse de Montréal, Valérie Plante.
« Parmi les différentes solutions innovantes qui permettront de répondre aux défis énergétiques du Québec en milieu urbain, les écosystèmes énergétiques sont une des avenues que nous voulons promouvoir. En plus des avantages de la mutualisation d’un service, ils permettent d’intégrer efficacement l’énergie thermique dans une transition énergétique ordonnée », a soutenu Pierre Fitzgibbon, ministre de l’Économie, de l’Innovation et de l’Énergie, ministre responsable du Développement économique régional et ministre responsable de la Métropole et de la région de Montréal.
« Pour réaliser la décarbonation et la transition énergétique, une de nos priorités est de mieux accompagner nos clients dans leurs efforts en vue d’une meilleure consommation de l’énergie. Par notre participation à cette nouvelle initiative de la Ville de Montréal, nous souhaitons soutenir la construction de quartiers dont la consommation et la gestion de l’électricité seront exemplaires. Nos experts de domaines variés pourront ainsi conseiller la Ville dans ses choix technologiques et le développement d’écoquartiers efficaces », a expliqué Dave Rhéaume, vice-président exécutif – Planification énergétique et expérience client chez Hydro-Québec.
« Les réseaux thermiques urbains permettent non seulement de réduire efficacement notre empreinte carbone, mais aussi de valoriser de manière efficace les ressources énergétiques renouvelables. Cette initiative s’inscrit parfaitement dans notre vision d’une économie verte et durable pour le Québec, où la technologie et l’innovation servent le bien-être de nos communautés », a affirmé Benoit Charette, ministre de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques de la Faune et des Parcs.
Un réseau thermique urbain est un système centralisé qui distribue de la chaleur et du froid à partir de sources variées (la géothermie, le fleuve, la valorisation de rejets thermiques, etc.) à travers un réseau vers des bâtiments de plusieurs propriétaires. Offrant des avantages significatifs en termes d’efficacité énergétique et de réduction de la pointe électrique, les réseaux thermiques urbains sont une solution économique et durable pour le chauffage et la climatisation centralisés.
La Ville de Montréal estime qu’à terme, les sites de développements sur son territoire représentent un potentiel de branchement aux RThU de près de 40 000 logements.