Montréal mobilise ses partenaires pour améliorer concrètement la gestion des chantiers

Courtoisie Mobilité Montréal

Soucieuse de mobiliser l’ensemble de ses partenaires envers l’amélioration concrète de la gestion des chantiers, la Ville de Montréal présente des solutions ambitieuses pour améliorer leur coordination, limiter les impacts de l’occupation du domaine public et réduire la signalisation superflue sur l’ensemble du territoire. 

Au cours de ses travaux préparatoires au Sommet sur les chantiers, la Ville de Montréal a documenté les principaux enjeux présents sur son territoire pour lesquels elle propose des mesures concrètes. Une attention particulière est portée au centre-ville, aux grandes artères et à certains secteurs névralgiques.

Regroupant une centaine de personnes, dont des donneurs d’ouvrage, des promoteurs immobiliers, des entrepreneurs, des représentants de la société civile, des experts et des représentants de la Ville, le Sommet est l’occasion pour la Ville de présenter les solutions qu’elle entend mettre en place dès 2023 et dans les années à venir. Les discussions et les solutions proposées dans le cadre du Sommet permettront d’ajuster ces mesures. 

Mettre un frein aux irritants liés aux entraves à la circulation 

Bien que le nombre de chantiers à Montréal témoigne du dynamisme économique de la métropole, la Ville propose une série d’actions pour limiter les entraves inutiles à la circulation et assurer la sécurité des déplacements sur le territoire : 

  • Alors que plusieurs chantiers se mettent en place bien avant le début réel des travaux et sont démontés plusieurs jours après la fin de ceux-ci, la Ville de Montréal propose qu’un délai maximal de 12 heures soit fixé pour l’installation et le démontage de la signalisation des chantiers. Cette mesure vise à réduire considérablement les chantiers fantômes et libérer plus rapidement la voie publique et les trottoirs occupés ; 
  • Bien que des raisons valables puissent justifier la suspension temporaire d’un chantier, la Ville propose d’octroyer des pouvoirs supplémentaires à son Escouade mobilité afin de démobiliser les chantiers inactifs et retirer les permis d’occupation du domaine public après deux avis d’inactivité non justifiés ; 
  • Pour faire respecter ces mesures, la Ville de Montréal propose d’augmenter la valeur des constats d’infraction émis par l’Escouade mobilité. Les montants seront déterminés ultérieurement, au terme du Sommet sur les chantiers.

Assurer une meilleure coordination des chantiers

La Ville dispose de la plateforme AGIR (Assistant à la gestion des interventions dans la rue), un outil de gestion interne qui regroupe notamment tous les permis d’occupation du domaine public émis par les arrondissements, quel que soit l’entrepreneur ou le donneur d’ouvrage, ainsi que l’ensemble des entraves liées aux chantiers. Elle permet aussi la planification à long terme des futurs chantiers. Les informations des partenaires, tels que la CSEM, la STM et les RTU, y sont également consignées grâce à l’intégration des données provenant de l’application Info-RTU. Sa création et son déploiement se sont réalisés sur plusieurs années et sa bonification se fait en continu. 

  • La Ville de Montréal exigera dorénavant un plan de maintien de la circulation comme condition à l’obtention d’un permis sur les artères prioritaires. Ce plan devra comprendre l’espace occupé et les détours anticipés. Il fera l’objet d’une analyse par la Ville avant l’émission du permis ;
  • Reconnaissant que les arrondissements disposent d’une fine connaissance de leur territoire et sont responsables de l’émission des permis d’occupation du domaine public, la Ville de Montréal propose de  mobiliser l’expertise de son service central des infrastructures du réseau routier, le SIRR, en amont de l’octroi des permis qui touchent le centre-ville, les grandes artères et les secteurs névralgiques. De cette façon, les professionnels disposant de la vision d’ensemble de la circulation et des entraves routières pourront s’assurer d’une meilleure coordination et d’un impact minimal sur l’ensemble du réseau. 

Diminuer le nombre et la taille des cônes oranges et préserver l’esthétisme des rues de la métropole

La Ville de Montréal est consciente que le nombre, la taille et la couleur des cônes et des autres outils de signalisation affectent la qualité de l’environnement urbain montréalais. C’est d’ailleurs pour cette raison que l’Escouade mobilité sillonne, depuis 2018, tout le territoire montréalais et a procédé à plus de 92 000 interventions depuis sa mise en place, en 2018. Tout en assurant la sécurité des travailleurs et de la population, la Ville de Montréal est en discussion avec le ministère des Transports et de la Mobilité durable du Québec (MTMD) afin d’adapter certaines normes du Tome V de Signalisation routière à la réalité urbaine de la métropole. 

  • Assurer, en collaboration avec le MTMD, le remplacement des cônes par des bollards de plus petite taille ou tout autre dispositif de signalisation sécuritaire ;
  • Réduire, en collaboration avec le MTMD, le nombre de cônes nécessaires lors d’entraves en milieu urbain ;
  • Il est également envisagé d’identifier les équipements de signalisation, incluant les cônes oranges, par une puce ou un code QR, pour permettre d’en retrouver le propriétaire et faciliter la récupération du matériel oublié ou abandonné ; 
  • Dans un souci de propreté et pour pouvoir facilement identifier les chantiers, il sera également demandé d’installer des bâches ou bannières sur Ies clôtures des chantiers d’importance.

« Notre administration a fait ses devoirs et présente à ses partenaires des solutions concrètes pour améliorer la gestion des chantiers sur l’ensemble du territoire. Nous sommes fiers des mesures ambitieuses présentées ce matin, qui sont le résultat d’un travail de longue haleine, que nous menons depuis notre arrivée en poste, en 2017. L’industrie de la construction est essentielle au dynamisme économique du Québec et les chantiers permettent la mise à niveau de nos infrastructures pour répondre aux besoins d’aujourd’hui. Nous voulons collaborer avec l’ensemble de nos partenaires et des donneurs d’ouvrage pour préserver ce dynamisme, tout en limitant au maximum les irritants que nous avons identifiés et qui relèvent d’une responsabilité collective », a déclaré la responsable des infrastructures, des immeubles et du maintien des actifs au comité exécutif de la Ville de Montréal, Émilie Thuillier. 

« Nous saluons les mesures concrètes proposées aujourd’hui par la Ville de Montréal  particulièrement en ce qui a trait à l’adaptation des normes du MTQ à la réalité de la métropole ainsi qu’au rehaussement de la fluidité et à la sécurité des déplacements. Nous sommes d’avis que le plan d’action annoncé aujourd’hui, lequel accorde une attention particulière au secteur névralgique du centre-ville, réduira l’impact négatif des chantiers sur son attractivité et sa compétitivité », a ajouté le directeur général de la Société de développement commercial Montréal centre-ville, Glenn Castanheira. 

« Tourisme Montréal salue la mobilisation de la Ville ainsi que de l’ensemble des partenaires publics et privés afin de mettre un frein à l’épidémie de cônes abandonnés dans la métropole. C’est un enjeu qui nous préoccupe depuis plusieurs années. Nous sommes satisfaits des solutions proposées dans le cadre du Sommet qui, nous voulons le croire, auront un impact réel et rapide », affirme le président-directeur général de Tourisme Montréal, Yves Lalumière.

Dans le cadre du Sommet sur les chantiers, la mobilisation des partenaires, associations, entrepreneurs privés et paliers gouvernementaux est essentielle à la mise en place d’actions concrètes pour assurer la fluidité des déplacements et une meilleure planification et gestion des chantiers.  La Ville de Montréal invite les participants à proposer des idées, des pistes de solutions, et à discuter de celles avancées par la Ville et des changements à court terme qui pourront être mis en place. 

Soulignons que ces mesures sont le résultat d’une série d’actions mises en place depuis 2017 par la Ville de Montréal, dont la Charte montréalaise des chantiers, adoptée en 2021. 

À propos de l’Escouade mobilité 

  • 23 561 interventions en 2022
  • 929 interventions pour la  Sécurité aux abords des écoles
  • 7 841 interventions pour le transport collectif
  • 10 784  interventions dans les corridors piétons
  • 5 841 interventions sur les pistes cyclables 
  • 8 325 interventions pour des cas d’obstruction
  • 2 073 interventions pour des entrave non autorisées
  • 91 % des situations réglées en 24 h 
  • 5 957 constats d’infraction donnés
  • 3 122 balises et panneaux de signalisation ramassés

Exemples de catégories faisant l’objet de ces constats d’infraction:

  • 2 080 constats pour l’obstruction des voies de circulation
  • 1 480 constats pour l’obstruction des voies réservées aux autobus
  • 728 constats pour l’obstruction des pistes cyclables
  • 302 constats pour le non respect de passages piétons
  • 568 constats pour des occupations non conformes
  • 355 constats pour non respect des arrêts d’autobus
  • 226 constats pour la signalisation non conforme