Montréal ouvre son premier centre de traitement des matières organiques pour réduire son empreinte environnementale

Courtoisie Ville de Montréal

Dans une démarche ambitieuse visant à réduire son empreinte environnementale, la Ville de Montréal ouvre son tout premier centre de traitement des matières organiques en bâtiment fermé. Cette infrastructure innovante, capable de traiter 50 000 tonnes de déchets par an — l’équivalent du poids de vingt piscines olympiques —, répond à l’urgence croissante de trouver des solutions durables pour la gestion des déchets urbains.  

Gérer nos matières organiques de manière responsable, localement

En traitant localement les matières organiques des villes associées et des arrondissements de l’ouest de Montréal, le nouveau centre de traitement des matières organiques de Saint-Laurent contribue déjà à réduire les émissions de gaz à effet de serre en limitant les distances de transport. Autrefois, un trognon de pomme montréalais parcourait en moyenne 188 km avant d’être traité, désormais, il ne parcourt plus que 6 km. Le compost produit servira ensuite à enrichir nos sols. 

Composter plus, composter mieux

Dans une ville dense et urbaine comme Montréal, 80 % des résidences sont actuellement desservies par la collecte municipale de matières organiques. Parmi les habitations de huit logements ou moins, six personnes sur dix participent au compostage, tandis que ce chiffre chute à trois sur dix dans les immeubles de neuf logements et plus. La Ville et ses partenaires sont donc mobilisés pour améliorer la participation citoyenne à la pratique du compostage. 

Le centre de compostage de Saint-Laurent offrira un parcours éducatif aux groupes scolaires dès l’an prochain, afin de soutenir le changement de comportement et augmenter la participation au compostage des Montréalaises et des Montréalais. La Ville déploie également une campagne pour accompagner les non-initiés dans leurs débuts avec le compostage, ou encore pour outiller les initiés à le faire mieux. Ces efforts s’ajoutent aux campagnes nationales de RECYC-QUÉBEC ou de la Semaine québécoise de réduction des déchets, qui travaillent de concert à définir une nouvelle norme sociale autour de la participation au compostage. 

Un centre de compostage en harmonie avec son voisinage

Conformément aux recommandations du rapport de l’OCPM de 2012, un comité de suivi permanent a été instauré pour faciliter l’intégration harmonieuse du centre dans son milieu.  Le comité, composé de citoyennes et de citoyens, d’entreprises, d’organismes de la société civile, de représentants administratifs et de personnes élues des arrondissements de Saint-Laurent, de Pierrefonds-Roxboro et d’Ahuntsic-Cartierville, a contribué aux différentes étapes du projet. 

Dans cette optique, le centre de traitement des matières organiques de Saint-Laurent est un bâtiment entièrement fermé et étanche, certifié LEED niveau OR, qui excède les plus hautes normes de qualité de l’air. Grâce à l’utilisation d’une technologie de compostage en tunnels fermés, à des sas aux portes d’accès et au maintien d’une pression négative dans le bâtiment, les odeurs sont capturées et traitées par un système performant de traitement de l’air. Un suivi rigoureux est effectué sur l’air évacué par la cheminée, dans l’air ambiant via des capteurs mobiles, ainsi qu’à l’aide d’une station météorologique installée sur le site. 

Passages exothermiques, une œuvre de Philippe Allard et Alexandre Burton

La construction de ce centre intègre une œuvre d’art public des artistes Philippe Allard et Alexandre Burton. Passages exothermiques est une œuvre en deux composantes. L’œuvre est inspirée de diverses sources : le mouvement d’une feuille en décomposition, les fluctuations de chaleur créées lors du compostage et la forme polygonale générée par la croissance des cellules. L’installation extérieure illustre ce qui se passe hors terre, tandis que la composante intérieure, dont l’installation est prévue ultérieurement, propose une expérience atmosphérique autour de ce qui se passe sous terre, soit dans l’usine. Elle a été réalisée dans le cadre de la Politique d’intégration des arts à l’architecture et à l’environnement des bâtiments et des sites gouvernementaux et publics du gouvernement du Québec.

Montage financier

La conception et la construction du centre de traitement des matières organiques a été réalisée au coût total de 169 M$ répartis ainsi : 

  • Gouvernement du Canada (FIV) et Gouvernement du Québec (PTMOBC) : 56 M$ ; 
  • Agglomération de Montréal : 113 M$ (incluant l’acquisition du terrain pour 23 M $) ; 
  • Ville de Montréal : 569 000 $. 

Pour plus d’information : montreal.ca.

« Notre gouvernement reconnaît l’importance d’investir dans la protection de l’environnement et la santé de la population. Le projet du centre de compostage Saint-Laurent s’inscrit dans cette lignée. C’est un symbole fort de notre engagement envers la gestion durable des déchets et la protection de notre environnement. Ensemble, nous bâtissons un avenir plus vert pour les générations futures. » 

  • L’honorable Steven Guilbeault, ministre de l’Environnement et du Changement climatique et député de Laurier—Sainte-Marie 

« Je me réjouis de souligner aujourd’hui l’ouverture du tout nouveau centre de compostage Saint-Laurent, un projet qui nous permet de faire d’importants progrès vers une gestion durable des déchets urbains. Il s’agit d’un projet majeur pour Saint-Laurent, mais aussi pour toute la ville de Montréal. Les projets verts comme celui que nous célébrons aujourd’hui sont essentiels pour réduire notre empreinte carbone et protéger notre environnement. » 

  • Emmanuella Lambropoulos, députée de Saint-Laurent 

« Notre gouvernement est fermement engagé dans la transformation de notre économie afin de la rendre plus sobre en carbone et de lutter contre les changements climatiques. C’est vrai dans tous les secteurs clés, notamment la gestion des matières résiduelles, où l’on peut réduire de façon importante les émissions de gaz à effet de serre liées à l’enfouissement. C’est pourquoi nous sommes fiers de soutenir des projets porteurs comme celui de la Ville de Montréal, qui contribueront à l’atteinte de nos objectifs climatiques. » 

  • Benoit Charette, ministre de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs et ministre responsable de la région des Laurentides 

« À l’heure où nos sites d’enfouissement arrivent à capacité et où la moitié d’un sac poubelle est composé de matières compostables, ce tout premier centre de compostage situé à Montréal aura un impact majeur pour diminuer les déchets et donner une deuxième vie aux résidus organiques de toute la région métropolitaine. Grâce aux efforts que nous avons déployés, neuf résidences montréalaises sur dix ont accès au compostage aujourd’hui. Nous continuerons de déployer plusieurs mesures de sensibilisation pour que l’ensemble de la population contribue au compost, qui est un effort de société incontournable.»

  • Valérie Plante, mairesse de Montréal 

« Grâce à l’ouverture du nouveau centre de traitement des matières organiques de Saint-Laurent, le compost montréalais parcourra désormais beaucoup moins de kilomètres. Avant, une simple épluchure de pomme pouvait parcourir en moyenne 188 km pour être traitée. Aujourd’hui, grâce à cette infrastructure locale, ce trajet est réduit à seulement 6 km. Cette réduction considérable des distances contribue directement à diminuer les émissions de gaz à effet de serre, tout en favorisant une gestion plus responsable et écologique de nos matières organiques, ici même, à Montréal. C’est une grande avancée pour notre environnement et notre économie circulaire. »  

  • Marie-Andrée Mauger, responsable de la transition écologique et de l’environnement au comité exécutif de la Ville de Montréal 

« La réalisation du Centre de traitement des matières organiques de Saint-Laurent témoigne de notre engagement profond à réduire l’enfouissement des déchets. En transformant les matières organiques, nous faisons un pas significatif vers une gestion plus responsable et durable de nos ressources. Ce projet s’inscrit dans le cadre du Plan d’urgence climatique de Saint-Laurent, qui vise à trouver des solutions pour l’adaptation indispensable de notre époque face aux défis environnementaux actuels et futurs. Nous sommes extrêmement fiers de contribuer à un avenir plus vert et plus durable pour toute la communauté montréalaise, en offrant des solutions écologiques qui bénéficieront aux générations futures. » 

  • Alan DeSousa, maire de l’arrondissement de Saint-Laurent 

« Veolia est fière de s’associer à la Ville de Montréal et de mettre de l’avant cette vision d’un avenir durable pour nous enfants et nos petits-enfants. Ce projet est parfaitement aligné à la stratégie globale de Veolia appelée GreenUp, qui vise la croissance et la durabilité. Il nous permet de déployer des solutions et des technologies de pointe, notre expertise et notre expérience, le tout en soutien à la Ville de Montréal. » 

  • Frédéric Van Heems, président-directeur général, Veolia Amérique du Nord 

« Lorsque nous enfouissons de la matière organique, nous créons de la pollution par la production de lixiviat et de méthane, qui est un puissant gaz à effet de serre. Lorsque nous la compostons, nous la transformons en ressources sous la forme d’un amendement dont nos terres agricoles ont tellement besoin. Tout ça, en contribuant à la longévité de nos lieux d’enfouissement technique. Ce projet en est donc un gagnant-gagnant-gagnant. » 

  • Karel Ménard, directeur général, Front commun québécois pour une gestion écologique des déchets