Nouveau sondage exclusif de la Chambre : 87 % des travailleurs sont de retour au bureau au moins une fois par semaine

Courtoisie

La Chambre de commerce du Montréal métropolitain dévoile les résultats de son dernier sondage exclusif sur la situation au centre-ville.

Le sondage de la Chambre offre un nouveau portrait du retour au bureau des travailleurs, de l’implantation des modes de travail hybride et des enjeux qui persistent au centre-ville de Montréal. Voici les principaux constats :

  1. Nos données montrent que 87 % des travailleurs sont de retour au bureau au moins une fois par semaine, contre 81 % à l’automne 2022 et 61 % à l’automne 2021. Du côté des entreprises, 65 % exigent une présence de leurs employés au bureau au moins un jour par semaine.
  2. La présence au bureau 3 jours par semaine, du mardi au jeudi, est encore la norme cet automne pour les travailleurs.
  3. L’accessibilité au centre-ville est perçue négativement par 53 % des travailleurs.
  4. Parmi les gestionnaires, 40 % établissent des jours de présence spécifiques pour leurs employés, tandis que 29 % laissent le choix des jours de présence au personnel et 27 % adaptent la planification des jours de présence en collaboration avec les membres de l’équipe.
  5. La flexibilité sur l’horaire quotidien (53 %) et les activités entre équipes (47 %) sont les éléments les plus populaires pour encourager les travailleurs à venir au bureau.
  6. Parmi les travailleurs, 42 % jugent que la contribution de l’employeur aux frais de transport en commun est un incitatif qui les encouragerait à se rendre au bureau, mais seuls 18 % des employeurs le proposent.
  7. La moitié des travailleurs au centre-ville affirment avoir ressenti un sentiment d’insécurité au centre-ville. C’est la première fois que nous posions cette question qui reflète une préoccupation grandissante.

« Le retour au bureau continue de progresser et de revenir dans les pratiques des entreprises du centre-ville. Nos données confirment la persistance des modes de travail hybride dans ce processus de retour. Ainsi, 78 % des gestionnaires exigent une présence entre un et trois jours par semaine, et 48 % des employés sont présents de deux à trois jours. Cette organisation permet de concilier flexibilité pour les travailleurs et présence au bureau nécessaire à la culture d’entreprise. Nous pensons qu’un point d’équilibre devrait à la longue émerger autour de quatre jours de présence au bureau », a déclaré Michel Leblanc, président et chef de la direction de la Chambre de commerce du Montréal métropolitain.

« L’accessibilité du centre-ville est désormais le frein principal pour un retour accru au bureau. Pour 53 % des travailleurs, cet enjeu a un impact négatif sur leur volonté de s’y rendre, une proportion accrue chez les résidents des rives nord (76 %) et sud (62 %). Les automobilistes citent à 69 % l’accessibilité comme frein principal et attribuent à 99 % la congestion de l’hypercentre liée aux chantiers. Notre baromètre « Obstacle minimum », dévoilé la semaine dernière dans la mise à jour de l’étude Blocage minimum, démontre malheureusement que la situation de la congestion ne s’est pas améliorée depuis l’année dernière », a poursuivi Michel Leblanc.

« Notre sondage montre que les horaires et la fréquence des passages du transport en commun demeurent un irritant majeur pour 70 % des utilisateurs, qui déclarent que la mobilité au centre-ville est un frein à leur volonté de revenir au bureau. Cela explique que le métro et l’autobus soient en déclin dans les moyens de transport utilisés alors que la voiture est en croissance (54 % en 2023 contre 46 % en 2022). Nous réitérons l’importance d’assurer un financement suffisant des transports en commun pour maintenir une offre de service attractive, d’autant plus qu’il s’agit d’un moyen essentiel pour atteindre nos objectifs de réduction de nos émissions de GES », a ajouté Michel Leblanc.

« Clairement, le centre-ville se rétablit encore des suites de la pandémie. On observe une recrudescence des enjeux sociaux liés à l’itinérance et à la crise des opioïdes et à l’émergence d’un sentiment d’insécurité au centre-ville le soir à 59 %, avec une proportion qui augmente à 64 % chez les femmes. Nous devons éviter un potentiel cercle vicieux, avec une baisse d’achalandage qui entraîne un climat insécurisant, qui accroîtrait en retour la baisse d’achalandage. Nous avons invité le milieu des affaires à travailler avec les acteurs sur le terrain pour aider à trouver des solutions afin de diminuer l’intensité de la crise et d’aider les populations vulnérables », a conclu Michel Leblanc.

La collecte de données du sondage a été effectuée entre le 5 et le 20 septembre 2023, sur un échantillon de 1082 dirigeants et employés d’entreprises travaillant sur l’île de Montréal.

Pour prendre connaissance des faits saillants du sondage, consultez le document sur le site Web de la Chambre.