La soirée de jeudi a été marquée par de la violence extrême tenant sur le qui-vive les policiers du SPVM lors d’une manifestation propalestinienne qui s’est terminée par l’arrestation de quinze personnes. Les étudiants, mécontents de la situation actuelle en Palestine, ont décidé de se barricader dans les bâtiments administratifs de l’Université McGill, entraînant une intervention musclée des policiers au centre-ville.
La manifestation qui a tourné à l’affrontement s’est terminée vers 22h30, mais pas avant avoir donné du fil à retordre aux policiers. Le tout avait débuté plutôt pacifiquement alors que près d’une centaine de personnes rassemblées sur le campus de l’Université McGill, arborant des drapeaux palestiniens et scandant des slogans en soutien à la Palestine. Cependant, la situation a rapidement dégénéré lorsqu’une vingtaine d’étudiants ont pénétré dans le pavillon principal de l’administration de l’université, refusant d’en sortir.
Les forces de l’ordre, en particulier l’escouade antiémeute du SPVM, ont été rapidement déployées sur place pour tenter de maîtriser la situation. » Les policiers ont formé un mur de boucliers et ont fait usage de poivre de Cayenne pour disperser les manifestants», a déclaré Véronic Dubuc, porte-parole du SPVM.
Des scènes chaotiques et des dégradations
Les images des confrontations entre manifestants et policiers montrent des scènes chaotiques. Les manifestants ont riposté en lançant divers objets, y compris des pierres et des pièces pyrotechniques, en direction des policiers. Des graffitis ont été inscrits sur les murs des bâtiments universitaires, et plusieurs vitrines ont été brisées. Des actes de vandalismes et des agressions contre les agents dénoncés par le SPVM. Malgré les affrontements, aucun blessé grave n’a été signalé.
La manifestation faisait écho à l’intensification des frappes israéliennes sur Rafah, une ville située à la frontière entre Gaza et l’Égypte. Les étudiants de l’Université McGill, indignés par la violence et la situation humanitaire en Palestine, ont choisi de s’enfermer dans les bâtiments administratifs pour exprimer leur soutien.
Parmi les arrestations, treize personnes devront répondre à des accusations d’introduction par effraction et deux pour entrave au travail des policiers. En plus de ces arrestations, plusieurs infractions criminelles, notamment des agressions envers les forces de l’ordre, ont été signalées.
La manifestation de jeudi est un rappel poignant des tensions autour des questions internationales et de l’impact qu’elles peuvent avoir sur les communautés locales. Alors que les étudiants continuent de plaider pour la justice et la paix en Palestine, les autorités locales doivent trouver un équilibre délicat entre le maintien de l’ordre public et la protection du droit de manifester.