Saint-Laurent demande au gouvernement d’interdire les armes d’assaut et de poing

Courtoisie

Lors de la séance du Conseil d’arrondissement du 7 septembre 2021, Saint-Laurent a adopté une nouvelle résolution demandant au gouvernement fédéral d’interdire les armes d’assaut et les armes de poing au Canada et d’en faire cesser la fabrication et l’importation illégales dans le pays.

La résolution souligne également l’importance de maintenir cette compétence au niveau fédéral puisque les villes n’ont pas le pouvoir de contrôler les personnes qui entrent ou sortent de leur territoire avec des armes. Une résolution similaire avait déjà été adoptée par le Conseil de Saint-Laurent le 3 mars 2020.

Précisions

Dans sa résolution, Saint-Laurent demande également au gouvernement fédéral de mettre en place un programme de rachat volontaire d’armes à feu sur son territoire et de renforcer les peines pour l’importation, la fabrication, le trafic, et l’utilisation illégales des armes à feu au Canada.

Selon Statistique Canada, le nombre d’homicides par armes à feu a augmenté pour la quatrième année consécutive (de 2013 à 2017), soit de 103 % en quatre ans. Le taux actuel représente ainsi le taux « le plus élevé observé au Canada depuis 1992 ». Le nombre d’armes de poing au Canada a plus que doublé depuis 2012 (passant de 465 000 à 935 000) et ces armes sont à l’origine d’environ 24 % de tous les homicides au pays.

À Montréal, ce sont 18 personnes par an en moyenne qui meurent assassinées à l’aide d’une arme à feu, représentant plus de 50 % des homicides annuels. La Ville de Montréal avait adopté en 2018 à l’unanimité une motion demandant au gouvernement fédéral de bannir les armes d’assaut et les armes de poing.

Dès 2007, Saint Laurent s’est doté d’une patrouille de sécurité urbaine pour renforcer sa sécurité publique.  Celle-ci assure une présence quotidienne et nocturne dans les rues et les parcs du territoire à l’aide de véhicules et vélos identifiés. Elle collabore pleinement avec le Service de police de la Ville de Montréal pour répondre aux préoccupations des résidents, intervenir lors d’incidents mineurs et assurer la sécurité lors de grands événements publics dans l’arrondissement.

« Malgré une baisse dans les crimes contre les personnes à Saint-Laurent ces deux dernières années, les derniers incidents impliquant des armes à feu prouvent que nous devons aller encore plus loin. Notre priorité absolue est de tout mettre en œuvre pour assurer la sécurité de nos citoyens et de nos travailleurs sur notre territoire. Nous collaborons déjà avec le SPVM qui fait un travail remarquable. Mais avec l’interdiction fédérale des armes d’assaut et de poings ainsi qu’un programme de rachat volontaire d’armes à feu et le renforcement des peines, nous pourrions réduire encore plus significativement le nombre d’armes en circulation et lutter ainsi plus efficacement contre toutes les violences armées » a déclaré Alan DeSousa, maire de Saint-Laurent.