CIUSSS du Centre-Sud-de-l’Île-de-Montréal : Des syndicats font le deuil de leur convention collective devant l’Hôpital Notre-Dame

Courtoisie

Plusieurs centaines de personnes membres de l’APTS du Centre-Sud-de-l’Île-de-Montréal, de la FIQ-SPSS (Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec, SPSS du Centre-Sud-de-l’Île-de-Montréal) et du SCFP 4628 (Syndicat canadien de la fonction publique, Local 4628) se sont réunies ce midi (4 avril) en face de l’Hôpital Notre-Dame pour dénoncer la fin de leur convention collective.

Décrier le manque de respect

« Nos membres sont doublement en deuil aujourd’hui : non seulement la convention collective s’est éteinte le 31 mars, mais en plus le CIUSSS n’a même pas eu le temps de s’y conformer et de la mettre en application avant qu’elle rende son dernier souffle. C’est pourquoi nous avons tenu des funérailles aujourd’hui devant l’Hôpital Notre-Dame. Nous suivrons de près le processus de négociation avec le gouvernement au long des prochaines semaines. Les syndicats sont forts, résilients et unis. Nos membres en ont lourd sur les épaules, c’est vrai, mais il n’est pas question de baisser les bras! Pour préserver notre réseau public et maintenir les soins de qualité offerts à la population montréalaise, nous allons tenir coûte que coûte », clame la présidente de l’équipe locale APTS du Centre-Sud-de-l’Île-de-Montréal, Julie Houle.

Afin de conscientiser l’opinion publique et de souligner le manque de respect de l’employeur envers leurs revendications, les divers groupes syndicaux ont décidé de souligner l’échéance de leur convention collective sur le thème des funérailles. Lors de la procession officielle, de nombreuses personnes manifestantes étaient déguisées en porteur·euse·s de cercueil, en croque-morts ou en pleureuses. L’action d’éclat a permis aux salarié·e·s du CIUSSS du Centre-Sud-de-l’Île-de-Montréal d’exprimer leur tristesse et leur désarroi de façon colorée.

« Le réseau de la santé va mal, tout le monde le sait, mais ce n’est pas d’une réforme de la santé ont on a besoin, c’est de conditions de travail décentes pour l’ensemble du personnel, notamment le personnel administratif. Je sais que ces meilleures conditions contribueront à revitaliser le réseau. Avant tout, j’espère que le gouvernement et l’employeur ont clairement entendu le message que nous leur lançons aujourd’hui », a indiqué le président du SCFP 4628, Samuel Sicard.

Depuis la fin de la pandémie, l’ensemble des travailleuses et travailleurs du réseau de la santé et des services sociaux vivent au quotidien des conditions difficiles liées à la surcharge de travail. L’accroissement de la détresse psychologique et le manque de stabilité des équipes liés à la pénurie de personnel en sont souvent la cause. Déterminées à améliorer les conditions de travail de leurs membres et à préserver un système de santé équitable pour tous et pour toutes, les organisations syndicales présentes ont promis qu’elles poursuivraient leur lutte au cours des prochains mois.