Gestion des chantiers : la Chambre lance son nouveau baromètre « Obstacle minimum »

Courtoisie. Michel Leblanc, président et chef de la direction de la Chambre de commerce du Montréal métropolitain.

La Chambre de commerce du Montréal dévoile aujourd’hui un suivi de son étude Blocage minimum et lance son nouveau baromètre « Obstacle minimum » afin de faire le point sur la situation de la fluidité des déplacements et la gestion des chantiers à Montréal. Cette mise à jour a été réalisée dans le cadre de l’initiative « J’aime travailler au centre-ville » avec l’appui du ministère de l’Économie, de l’Innovation et de l’Énergie.

« Il y a un an, notre étude révélait que 94 % des artères du centre-ville avaient été entravées partiellement ou totalement en 2022. La fluidité des déplacements à Montréal est un enjeu central pour le milieu des affaires. Elle est directement liée au dynamisme économique de la métropole. Dans ce contexte, nous sommes heureux de lancer ce nouveau baromètre « Obstacle minimum ». Nous mettrons à jour cet outil chaque année, en septembre, pour faire un suivi sur les engagements des autorités publiques et les progrès sur le terrain », a déclaré Michel Leblanc, président et chef de la direction de la Chambre de commerce du Montréal métropolitain.

« Je salue le travail de la CCMM, dans le cadre de Blocage minimum, qui vise à redonner Montréal aux Montréalais. J’ai respecté les engagements que j’ai pris, en avril dernier, lors du Forum stratégique sur les infrastructures de transport : réduire la grosseur et le nombre de cônes, revoir les normes de signalisation et créer une cellule d’innovation au sein de Mobilité Montréal, notamment. Nous continuerons notre collaboration avec la CCMM afin d’améliorer la fluidité dans la région », a poursuivi Geneviève Guilbault, ministre des Transports et de la Mobilité durable.

« Depuis la parution de Blocage minimum, nous constatons une mobilisation des parties prenantes publiques et privées pour améliorer la situation. Le ministère des Transports du Québec a lancé un grand exercice d’adaptation de la signalétique à la réalité urbaine, notamment pour réduire l’impact spatial et visuel des cônes orange. La Ville de Montréal, de son côté, a tenu un Sommet sur les chantiers et a entamé des réflexions sur l’optimisation de ses processus de gestion des chantiers sur son territoire. Bien qu’il soit encore tôt pour mesurer les impacts concrets de ces mesures, ce sont des signaux positifs », a ajouté Michel Leblanc.

« Notre baromètre démontre que la situation sur le terrain reste très difficile. Le réseau d’artères qui entoure le centre-ville continue d’être entravé par des travaux non coordonnés qui nuisent à l’accessibilité et à la fluidité des déplacements. En parallèle, nous observons encore une tolérance trop importante à des livraisons désorganisées dans les quartiers centraux, ce qui impacte lourdement la mobilité. En fin de compte, la part d’artères entravées n’a pas diminué en 2023, avec une augmentation de la part des chantiers de la Ville dans ces entraves. C’est très préoccupant », a expliqué Michel Leblanc.

« Ces constats expliquent la perception négative du milieu des affaires. Dans un sondage réalisé par la Chambre à l’automne 2023, 85 % des répondants jugent que les déplacements dans le Grand Montréal ne sont pas fluides, et 75 % considèrent que le centre-ville est la zone la plus entravée de la métropole. Pire encore, 55 % estiment que le nombre d’entraves a fortement augmenté », a poursuivi Michel Leblanc.

« Le secteur de la construction doit aussi faire sa part. Des gains de productivité significatifs doivent être faits pour rattraper le retard sur les autres secteurs au Québec. Cela passe par la modernisation des pratiques et une flexibilité accrue dans la réglementation des corps de métier. À ce titre, nous suivrons de près l’Offensive de formation en construction présentée par le gouvernement du Québec pour répondre au déficit de main-d’œuvre dans le secteur. C’est un aspect important d’une stratégie plus large qui doit être mise en œuvre rapidement par l’ensemble de l’industrie », a conclu Michel Leblanc.

Le baromètre se concentrera sur cinq actions prioritaires pour évaluer l’évolution de la situation entourant la gestion des chantiers publics et privés à Montréal :

  1. Réévaluer les efforts menés pour limiter l’occupation de l’espace public par les chantiers et faire preuve de transparence en renforçant les efforts de communication pour justifier les entraves à la circulation.
  2. Accélérer le plein déploiement de la plateforme AGIR pour tous les partenaires et former les partenaires pour faciliter l’utilisation de la plateforme AGIR par le milieu.
  3. S’entendre sur des règles générales sur la disposition des cônes orange.
  4. Assurer une communication efficace des plans de contournement dès lors que le nombre d’entraves au centre-ville augmente, notamment en communiquant clairement les alternatives de circulation offertes pour tous les types de transport.
  5. Moderniser et rehausser la productivité dans le secteur de la construction, notamment en poursuivant les efforts de décloisonnement des corps de métier de la construction et l’intégration de technologies.

Pour consulter notre mise à jour, visitez le site Web de la Chambre.